Dominique VIVANT DENON & BALTARD (sculpsit)
Voyage dans la Basse et Haute Egypte : Coiffures hiéroglyphiques. Vases dessinés d'après des bas-reliefs égyptiens. (Planche 115).
Didot, Paris 1803, 40,5x54cm, une feuille.
Gravure originale in folio non rognée, extraite du Voyage dans la Basse et la Haute Egypte de Vivant Denon.
Planche ornée d'une gravure subdivisée en 69 figures, ainsi décrites par l'auteur : Une autre collection de toutes les coiffures emblématiques et hiéroglyphiques, prises partout où j'ai trouvé des différences. J'ai pu remarquer que la plupart de ces coiffures non seulement étoient posées sur la tête des divinités, mais encore sur celle des prêtres et des héros triomphateurs , et qu'elles étoient différentes suivant la fonction ou la circonstance de la fonction du culte de telle ou telle divinité : j'en ai trouvé en bois doré, en pierre dure, en pâte, et en porcelaine, ayant toutes un anneau qui les rendoit susceptibles d'être portées ; j'en ai vu attachées au cou des momies, et qui pourroient faire croire que c'étoient des amulettes indiquant telle ou telle divinité, ou une marque de dignité indiquant le grade d'initiation où étoit arrivé celui qui la portoit.Même planche, au-dessous des têtes, est encore une autre collection faite de tous les vases que j'ai trouvés sculptés dans les tableaux hiéroglyphiques de tous les différents monuments de l'Egypte; les N° 3, 6, 8, 10, 13, 19, ne sont pas moins élégants que les vases étrusques, ou, pour mieux dire, les vases grecs, trouvés en Italie, et qui, comme on peut le voir, ne sont autre chose que des vases égyptiens ; et ainsi peu-à-peu les arts des autres nations ne sont que les dépouilles de ceux des Egyptiens. Le n° 31 est la jarre, de même forme, montée en charpente, comme celle dont on se sert actuellement en Egypte.
Discrètes rousseurs principalement marginales, un léger accroc marginal, sinon bel état de conservation.
Publié pour la première fois en deux volumes, dont un atlas de gravures, chez Didot, en 1802, le 'Voyage dans la Basse et la Haute Égypte' connut un tel succès qu'il fut traduit dès 1803 en Anglais et en Allemand, puis quelques années plus tard en Hollandais et en Italien, notamment. Presque toutes les planches sont dessinées par Denon, qui en a aussi gravé lui-même un petit nombre, notamment des portraits d'habitants d'Egypte, qui ont encore gardée toute la fraîcheur d'esquisses prises sur le vif (nos 104-111). Une bonne vingtaine de graveurs ont également collaboré à la création des eaux-fortes dont Baltard, Galien, Réville et d'autres.
Dominique Vivant, baron Denon, dit Vivant Denon, né à Givry le 4 janvier 1747 et mort à Paris le 27 avril 1825, est un graveur, écrivain, diplomate et administrateur français. A l'invitation de Bonaparte, il se joint à l'expédition d'Egypte en embarquant dès le 14 mai 1798 sur la frégate " La Junon ". Protégé par les troupes françaises, il a l'opportunité de parcourir le pays dans tous les sens, afin de rassembler le matériau qui servit de base à son travail artistique et littéraire le plus important. Il accompagne en particulier le général Desaix en Haute Egypte, dont il rapporte de très nombreux croquis, lavis à l'encre et autres dessins à la plume, à la pierre noire, ou à la sanguine. Il dessine sans relâche, le plus souvent sur son genou, debout ou même à cheval, et parfois jusque sous le feu de l'ennemi. A l'issue d'un voyage de 13 mois durant lesquels il dessine plusieurs milliers de croquis, Vivant Denon rentre en France avec Bonaparte, et devient le premier artiste à publier le récit de cette expédition. Les 141 planches qui accompagnent son Journal retracent l'ensemble de son voyage, depuis les côtes de la Corse jusqu'aux monuments pharaoniques de la Haute Egypte. Bonaparte le nomme ensuite directeur général du musée central de la République, qui devient le musée Napoléon, puis le musée royal du Louvre et administrateur des arts. En 1805, Vivant Denon relance le projet de la colonne Vendôme, qui avait été suspendu en 1803. Il organise ensuite des expéditions dans toute l'Europe impériale pour amasser les objets d'art, qui sont pillés pour être emportés au Louvre. En 1814, Louis XVIII le confirme à la tête du Louvre, dont une aile porte encore son nom aujourd'hui. Il est considéré comme un grand précurseur de la muséologie, de l'histoire de l'art et de l'égyptologie.
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Réf : 29767
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