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Autographe, Edition Originale

Pierre LOUYS Belle lettre autographe signée adressée à Georges Louis concernant la maladie indiscernable de sa femme Louise : "nous ne pouvons ni mesurer, ni capter, ni produire, la force physique qui est notre essence : la force nerveuse. C'est à dire que nous ne savons rien de ce qui vaut être la peine d'être su. Nous sommes plus près du singe que de l'homme futur."

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Pierre LOUYS

Belle lettre autographe signée adressée à Georges Louis concernant la maladie indiscernable de sa femme Louise : "nous ne pouvons ni mesurer, ni capter, ni produire, la force physique qui est notre essence : la force nerveuse. C'est à dire que nous ne savons rien de ce qui vaut être la peine d'être su. Nous sommes plus près du singe que de l'homme futur."

Paris 1909, 11,5x18cm, deux pages sur un feuillet double + une enveloppe.


Lettre autographe signée de Pierre Louÿs adressée à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père.
La missive comporte 43 lignes écrites à l'encre violette sur un double feuillet. Enveloppe jointe.

La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes : « Son père, Pierre Philippe Louis, […] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul ; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres […] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à « la question la plus poignante » qu'il puisse lui poser, question qu'il a « depuis dix ans sur les lèvres ». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase : « Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi. » Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole : Pour Georges, son fils aîné / Pierre. » (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs)
Malgré la santé fragile de sa femme Louise, fille du poète parnassien José Maria de Heredia, Pierre Louÿs tient tojours à inviter son frère et sa femme chez lui : "Mais non, nous vous attendons tous les quatre pour déjeuner. Louise n'est pas sortie depuis lundi mais elle a pris aujourd'hui ses repas à table et il ne lui reste plus que l'endolorissement qui suit ses terribles crises..."
L'auteur d'Aphrodite reste préoccupé par l'origine de la maladie, difficile à déterminer, de sa femme : "Mais quant au nom de la maladie, il est bien connu : migraine ophtalmique. Il n'y a pas de doute. Et quant à la nature du mal, tout ce qu'on sait, c'est qu'on ne sait rien. Quand on autopsie un cerveau il est impossible de dire si ce cerveau a eu la migraine ou l'épilepsie : pas de traces."
Pierre Louÿs montre ainsi les limites de la science moderne, incapable de répondre à ses questionnements : "Ce courant a une cause physique étrangère à la constitution chimique du cerveau ; mais nous ne connaissons que la chimie de notre être. Nous mesurons, nous captons, nous produisons la lumière, la chaleur, le magnétisme, l'électricité, mais nous ne pouvons ni mesurer, ni capter, ni produire, la force physique qui est notre essence : la force nerveuse. C'est à dire que nous ne savons rien de ce qui vaut être la peine d'être su. Nous sommes plus près du singe que de l'homme futur."
Emouvante lettre autographe signée de Pierre Louÿs à son frère Georges nous plongeant dans l'intimité du couple Louÿs et dans les progrès balbutiants de la découverte du cerveau humain, les travaux de Sigmund Freud n'étant pas encore reconnus de tous.
 

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