Logo Édition Originale
  • La librairie
  • Contact
  • Flag fr
    • Icone favoris
    • Icone compte
    • Icone panier

Parcourir
Livres RaresAutographesArtTous nos universSélections du libraire
Services
Conseil PersonnaliséExpertise
Nos actualités
MediaCatalogues
La librairie
À proposOù nous trouver ?Contact
Langue
Flag fr
Logo Édition Originale
Icone compte
Icone panier
Livres Rares
Autographes
Art
Offrir
ExpertiseMedia

  1. Littérature
  2. Poésie
Librairie Le Feu Follet•31 rue Henri Barbusse, 75005 Paris•01 56 08 08 85• 11h à 19h du lundi au vendredi
Edition-Originale.com
  • Renée VIVIEN

Poème autographe à Kérimé "Que la volupté est triste...!" [Paroles soupirées]

Constantinople s. d. [1907]|21 x 27 cm|1/2 page et quelques lignes sur un feuillet
6 000 €
Poser une question
⬨ 78723
Poème autographe intitulé "Que la volupté est triste...!", dédié et offert à Kérimé. Une demi-page rédigée à l'encre noire sur un feuillet à en-tête du Péra-Palace & Summer-Palace de Constantinople, soit un total de 15 vers en alexandrins.
Le poème a été publié sous le titre "Paroles soupirées" dans Flambeaux éteints (Edward Sansot & Cie, 1907). Cette première version manuscrite comporte plusieurs variantes avec le texte imprimé. Certains vers ont même totalement été abandonnés : "Pareille au chant brisé qui vient nous décevoir, / Avec les cierges d'or allumés dans le soir"

Quelle tristesse après le plaisir, mon amie,
Quand le dernier baiser, plus triste qu'un sanglot,
S'échappe en frémissant de ta bouche blêmie,
Et que, mélancolique et lente, sans un mot,
Tu t'éloignes à pas songeurs, ô mon amie !
 
Pareille à la douleur des adieux, dans le soir,
L'angoisse qui vient de la volupté lasse !
Pareille au chant brisé qui vient nous décevoir,
Pareille au noir cortège impérial qui passe
Avec les cierges d'or allumés dans le soir...
 
Et je te sens déçue et je me sens lointaine...
Nous demeurons, avec les yeux de l'exilé,
Suivant, tandis qu'un fil d'or frêle nous enchaîne,
Du même regard las notre rêve envolé...
Autre déjà, tu me souris, déjà lointaine...



Considérée comme une oeuvre littéraire à part entière, l'importante correspondance de Renée Vivien à Kérimé est parsemée de très rares poèmes qui subliment toute la passion amoureuse de la poétesse pour sa muse orientale. 

« Au printemps 1904, Vivien reçut une lettre inattendue. Une mystérieuse jeune femme turque, habitant Constantinople et qui signait Kérimé Turkhan-Pacha, lui parlait avec enthousiasme d'un livre d'elle qu'elle venait de lire. [...] Intriguée en même temps que flattée, Vivien répondit à l'inconnue [...] Cette lettre allait être suivie de plus d'une centaine d'autres et de dizaines de cartes postales à Kérimé Turkhan-Pacha. [...] Lorsque, pendant l'été 1905, Vivien fera en compagnie de Natalie Barney un pèlerinage à Lesbos, elle tiendra absolument à s'arrêter à Constantinople pour faire la connaissance de la romanesque (ainsi se l'imaginait-elle) Kérimé. Elle la reverra à plusieurs reprises, toujours à Constantinople, et leur correspondance se poursuivra jusqu'en 1908. Née en 1876, Kérimé Turkhan-Pacha appartenait à la haute société de Constantinople. Très cultivée, élevée à la française, elle brillait dans les salons de la capitale ottomane. Elle s'y distinguait par une réelle beauté [...]. Cette séduisante créature, que Vivien devait s'imaginer alanguie sur des coussins dans l'ombre d'un harem du Bosphore, avait épousé vers 1900 un Turc bien plus âgé qu'elle, Turkhan-Pacha. [...] Devenue veuve, Kérimé vécut à Paris, où elle aura l'occasion de fréquenter Natalie Barney, puis mourut à Athènes en 1948. Mondaine et fort belle, [...] Kérimé appartenait à l'élite turque [...] dont les femmes commençaient à changer de mentalité. Tout comme les Désenchantées de Loti [...] Kérimé supportait difficilement les anciens usages de son pays. « J'étais très jeune et j'étais cloîtrée et n'aspirais qu'à mordre à tous les fruits défendus », avouera-t-elle à Le Dantec. [...] Kérimé représentait pour Vivien le mirage de l'Orient, qui avait déjà fasciné tout le XIXe siècle : Chateaubriand, Delacroix, Nerval, Flaubert, Loti, Barrès... [Le] romantisme turc imprégnait alors la littérature française. Jean Lorrain avait publié en 1898 La Dame turque (autre femme de pacha...) et Loti allait, en 1906, publier son fameux roman Les Désenchantées. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses)
Cette superbe élégie à sa "sultane du Bosphore" reprend tous les éléments de cette mythologie esthétique dans une superbe réappropriation sapphique des langueurs et de la sensualité de l'Orient fantasmé.

D'une insigne rareté, les manuscrits à ses amantes de cette icone du lesbianisme moderne sont absents de la plupart des collections publiques, à l'exception notable du fonds Jacques Doucet, qui possède neuf poèmes de Vivien à Natalie Clifford Barney. 
Seuls quatre poèmes manuscrits à Kérimé sont connus à ce jour.

Provenance : Kérimé Turkhan-Pacha.
Notice bibliographique de cet exemplaire
  • auteur :
    VIVIEN Renée
  • Lieu d'édition :
    Constantinople
  • Année :
    s. d. [1907]
Réf : 78723|6 000 €
Image de l'œuvreImage de l'œuvreImage de l'œuvreImage de l'œuvre
6 000 €
Poser une question
⬨ 78723

ŒUVRES DU MÊME AUTEUR

La Muse aux violettes

Renée VIVIEN, Camille LEMERCIER D'ERM

La Muse aux violettes
Sansot|1910
1 200 €
"je n'ai pas beaucoup d'amis et me soucie peu de distribuer des volumes au hasard"

Renée VIVIEN

"je n'ai pas beaucoup d'amis et me soucie peu de distribuer des volumes au hasard"
1908
900 €
"J'ai lu le très bel "églogue" La Mort de Narcisse dont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique."

Renée VIVIEN

"J'ai lu le très bel "églogue" La Mort de Narcisse dont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique."
s. d. [ca 1904]
600 €
"J'aurai le plaisir de vous présenter ma soeur et mon beau-frère, qui seront à Paris. Vous devinez quelle joie me causera leur présence !"

Renée VIVIEN

"J'aurai le plaisir de vous présenter ma soeur et mon beau-frère, qui seront à Paris. Vous devinez quelle joie me causera leur présence !"
s. d. [ca. 1907-1908]
800 €
"Vous chantez la rose aimée de Psapphâ, qui la comparait aux vierges amoureuses de Mytilène."

Renée VIVIEN

"Vous chantez la rose aimée de Psapphâ, qui la comparait aux vierges amoureuses de Mytilène."
Le 23 juillet (ca. 1907-1908)
800 €
TOUTES LES ŒUVRES DE CET AUTEUR

Nos sélections autour de cette œuvre

Des femmes écrivains
Des femmes écrivains
LGBT
LGBT
Renée Vivien, de Pauline à Sappho
Renée Vivien, de Pauline à Sappho
Parcourir toutes nos sélections

Nos univers autour de cette œuvre

Littérature
Littérature
Poésie
Lettres autographes & Manuscrits
Lettres autographes & Manuscrits
Manuscrits littéraires
Découvrir tous nos univers

Œuvres similaires

Portrait photographique original dédicacé à Otto Eisenschitz

Emile ZOLA

Portrait photographique original dédicacé à Otto Eisenschitz
Eugène Pirou|s.d. (ca 1890)
4 000 €
Une séance photo avec Willy Ronis

Louis ARAGON (Willy RONIS)

Une séance photo avec Willy Ronis
s. d. [avril 1948]
4 500 €
Le Panama ou les Aventures de mes Sept Oncles

Raoul DUFY, Blaise CENDRARS

Le Panama ou les Aventures de mes Sept Oncles
Editions de la Sirène|1918
3 500 €
" L'homme libre que je suis "

Louis ARAGON

" L'homme libre que je suis "
s. d. [1948]
5 800 €
chroniques littéraires et aristiques parues dans Medium

André BRETON (Pierre GEYRAUD)

chroniques littéraires et aristiques parues dans Medium
1953
3 500 €
Découvrir plus d'œuvres similaires
Services
Commandes
À propos
Ressources
Mentions Légales
Dessin façade librairie Barbusse trait
01 56 08 08 85
contact@edition-originale.com
Contactez-nous
Logo
Logo
Logo
Dessin façade librairie Barbusse trait
Librairie Le Feu Follet
31 rue Henri Barbusse
75005 Paris
La librairie vous accueille
du lundi au vendredi de 11 h à 19 h.
Dessin façade librairie Barbusse trait
Galerie Le 121
121 bd Saint-Michel
75005 Paris
La galerie vous accueille sur rendez-vous lors des expositions et événements.
Langue
Flag fr
SIRET 412 079 873 · © Librairie Le Feu Follet – Edition-Originale.com · Tous droits réservés