Logo Édition Originale
  • La librairie
  • Contact
  • Flag fr
    • Icone favoris
    • Icone compte
    • Icone panier

Parcourir
Livres RaresAutographesArtTous nos universSélections du libraire
Services
Conseil PersonnaliséExpertise
Nos actualités
MediaCatalogues
La librairie
À proposOù nous trouver ?Contact
Langue
Flag fr
Logo Édition Originale
Icone compte
Icone panier
Livres Rares
Autographes
Art
Offrir
ExpertiseMedia

  1. Lettres autographes & Manuscrits
  2. Manuscrits littéraires
Librairie Le Feu Follet•31 rue Henri Barbusse, 75005 Paris•01 56 08 08 85• 11h à 19h du lundi au vendredi
Edition-Originale.com
  • Renée VIVIEN

Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney et enrichie d'un poème intitulé "Le Miroir"

s. l. • [Londres] 24 mars 1900|10 x 15.70 cm|6 pages sur 2 doubles feuillets
6 000 €
Poser une question
⬨ 78743
Lettre manuscrite autographe de Renée Vivien signée « Pauline » et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête du 24 Hyde Park Street. Cette lettre contient un poème manuscrit en alexandrin intitulé « Le Miroir », jamais publié à l'initiative de la poétesse, mais ayant été retranscrit dans « Renée Vivien et ses masques » (in A l'Encart, avril 1980) :

« Je t'admire et ne suis que ton miroir fidèle
Car je m'abîme en toi pour t'aimer un peu mieux ;
Je rêve ta beauté, je me confonds en elle,
Et j'ai fait de mes yeux le miroir de tes yeux
 
Je t'adore, et mon cœur est le profond miroir
Où ton humeur d'avril se reflète sans cesse,
Tout entier, il s'éclaire à tes moments d'espoir
Et se meurt lentement à ta moindre tristesse
 
Ô toujours la plus douce ô blonde entre les blondes,
Je t'adore, et mon corps est l'amoureux miroir
Où tu verras tes seins et tes hanches profondes,
Ces seins pâles qui sont si lumineux le soir !
 
Penche-toi, tu verras ton miroir tour à tour
Pâlir ou te sourire avec tes mêmes lèvres
Où trembleront encore les mêmes mots d'amour,
Tu le verras frémir des mêmes longues fièvres
 
Contemple ton miroir de chair tendre et nacrée
Car il s'est fait très pur afin de recevoir
Le reflet immortel de la beauté sacrée
Penche-toi longuement sur l'amoureux miroir ! »



 
Le reste de cette longue missive est en revanche resté inédit.
Très belle lettre envoyée de Londres par la Muse aux Violettes qui se languit de son « tout-petit » : « Malgré sa lenteur le temps passe, tu vois, et amène l'heure que j'attends fiévreusement, l'heure de se revoir, Natalie ! Encore deux tristes soirs, et le troisième tu seras là pour me bercer entre tes bras ! [...] Aujourd'hui je me suis encore démesurément ennuyée... J'ai tant besoin de te revoir, que je compte les heures à mesure qu'elles passent... Je ne pense qu'à toi, obsédée, hantée, prise, possédée par toi et par nos souvenirs. Je suis une pauvre chose bien malheureuse loin de toi. » Lassée des mondanités (« Nous avions la loge de la reine - quel chic, ma chère ! Lady Augustus Fitz Clarence nous avaient invitées.  Elle descend d'un bâtard du roi, et est donc une parente illégitime de la souveraine ! »), Renée s'attarde dans la contemplation d'un présent de sa « chérie » : « Ta bague, je l'aime tant, c'est un lien de notre amour qui ne me quitte jamais... J'ai tant regretté ton poignard, qu'au dernier moment j'ai oublié d'emporter. Ta bague, vois-tu, c'est ton souvenir à mon doigt je la regarde et une partie de notre tendresse s'incarne en elle. »
C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice)
En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. « Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.)
Notice bibliographique de cet exemplaire
  • auteur :
    VIVIEN Renée
  • Lieux d'édition :
    s. l.[Londres]
  • Année :
    24 mars 1900
Réf : 78743|6 000 €
Image de l'œuvreImage de l'œuvreImage de l'œuvreImage de l'œuvreImage de l'œuvreImage de l'œuvreImage de l'œuvre
6 000 €
Poser une question
⬨ 78743

ŒUVRES DU MÊME AUTEUR

La Muse aux violettes

Renée VIVIEN, Camille LEMERCIER D'ERM

La Muse aux violettes
Sansot|1910
1 200 €
"je n'ai pas beaucoup d'amis et me soucie peu de distribuer des volumes au hasard"

Renée VIVIEN

"je n'ai pas beaucoup d'amis et me soucie peu de distribuer des volumes au hasard"
1908
900 €
"J'ai lu le très bel "églogue" La Mort de Narcisse dont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique."

Renée VIVIEN

"J'ai lu le très bel "églogue" La Mort de Narcisse dont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique."
s. d. [ca 1904]
600 €
"J'aurai le plaisir de vous présenter ma soeur et mon beau-frère, qui seront à Paris. Vous devinez quelle joie me causera leur présence !"

Renée VIVIEN

"J'aurai le plaisir de vous présenter ma soeur et mon beau-frère, qui seront à Paris. Vous devinez quelle joie me causera leur présence !"
s. d. [ca. 1907-1908]
800 €
"Vous chantez la rose aimée de Psapphâ, qui la comparait aux vierges amoureuses de Mytilène."

Renée VIVIEN

"Vous chantez la rose aimée de Psapphâ, qui la comparait aux vierges amoureuses de Mytilène."
Le 23 juillet (ca. 1907-1908)
800 €
TOUTES LES ŒUVRES DE CET AUTEUR

Nos sélections autour de cette œuvre

Des femmes écrivains
Des femmes écrivains
Éditions rares à offrir (cadeaux d'exception)
Éditions rares à offrir (cadeaux d'exception)
LGBT
LGBT
Renée Vivien, de Pauline à Sappho
Renée Vivien, de Pauline à Sappho
Manuscrits et Lettres à offrir
Manuscrits et Lettres à offrir
Parcourir toutes nos sélections

Nos univers autour de cette œuvre

Lettres autographes & Manuscrits
Lettres autographes & Manuscrits
Manuscrits littéraires
Découvrir tous nos univers

Œuvres similaires

Portrait photographique original dédicacé à Otto Eisenschitz

Emile ZOLA

Portrait photographique original dédicacé à Otto Eisenschitz
Eugène Pirou|s.d. (ca 1890)
4 000 €
Une séance photo avec Willy Ronis

Louis ARAGON (Willy RONIS)

Une séance photo avec Willy Ronis
s. d. [avril 1948]
4 500 €
Mère et Fille [enrichi d'une rarissime lettre autographe signée]

Xavier FORNERET

Mère et Fille [enrichi d'une rarissime lettre autographe signée]
Michel Lévy|1855
5 000 €
" L'homme libre que je suis "

Louis ARAGON

" L'homme libre que je suis "
s. d. [1948]
5 800 €
"je crois que c'est la fin du monde"

Émile ZOLA

"je crois que c'est la fin du monde"
19 août 1898
6 800 €
Découvrir plus d'œuvres similaires
Services
Commandes
À propos
Ressources
Mentions Légales
Dessin façade librairie Barbusse trait
01 56 08 08 85
contact@edition-originale.com
Contactez-nous
Logo
Logo
Logo
Dessin façade librairie Barbusse trait
Librairie Le Feu Follet
31 rue Henri Barbusse
75005 Paris
La librairie vous accueille
du lundi au vendredi de 11 h à 19 h.
Dessin façade librairie Barbusse trait
Galerie Le 121
121 bd Saint-Michel
75005 Paris
La galerie vous accueille sur rendez-vous lors des expositions et événements.
Langue
Flag fr
SIRET 412 079 873 · © Librairie Le Feu Follet – Edition-Originale.com · Tous droits réservés