(Maurice BLANCHOT)
Photographie originale de Maurice Blanchot assis à sa table de travail devant la bibliothèque
Elbeuf S.d (Circa 1900), 10,5x16,5cm, une feuille.
Photographie originale de Maurice Blanchot, souriant, assis à sa table de travail devant la bibliothèque.
Tirage argentique d'époque.
« Blanchot mit longtemps au défi photographes et caricaturistes de la presse littéraire. Minimalistes et rarissimes, sur tant d’années, sont les esquisses d’illustrations : en 1962 dans l’
Express, une main brandit un livre, sur fond de page ; en 1979, dans
Libération, un carré vierge au milieu de la page, portant pour toute légende le nom de Maurice Blanchot et une citation de l’
Entretien infini ("un vide d’univers: rien qui fut visible, rien qui fut invisible") » (C. Bident,
Maurice Blanchot).
En 1986, à l’occasion d’une exposition de portraits d’écrivains, il demande que sa photo soit remplacée par un texte manifestant son désir d’« apparaître le moins possible, non pas pour exalter [ses] livres, mais pour éviter la présence d’un auteur qui prétendrait à une existence propre » .
Une photo prise à son insu par un paparazzo sur un parking de supermarché, fera longtemps office de portrait de l’écrivain avant que son ami Emmanuel Lévinas ne dévoile quelques rares portraits de leur jeunesse.
Que Maurice Blanchot ne se soit pas opposé à cette divulgation, que celle-ci soit le fait de son plus proche ami, pourrait s’expliquer par ce que Bident nomme « l’espacement de l’inquiétude », l’inactualité des portraits dévoilés faisant écho aux publications reportées de
L’Idylle,
Le Dernier Mot,
L’Arrêt de mort...).
Seules quelques photographies rassemblées dans les pages centrales du numéro des
Cahiers de l’Herne consacré à Maurice Blanchot complètent ces clichés uniques de l’écrivain le plus secret du XX
ème siècle.
Dans son chapitre « L’indisposition du secret », Christophe Bident consacre plusieurs pages à l’absence presque totale d’image de ce
partenaire invisible, s’interrogeant sur les motivations intellectuelles et psychologiques de l’écrivain conscient pourtant de l’inévitable révélation à venir,
« Tout doit devenir public. Le secret doit être brisé. L’obscur doit entrer dans le jour et se faire jour. Ce qui ne peut se dire doit pourtant s’ entendre.
Quidquid latet apparebit, tout ce qui est caché, c’est cela qui doit apparaître ... » Maurice Blanchot,
L’Espace littéraire)
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