George BARBIER
Costumes parisiens. Blouse japonaise en soie sur une jupe plissée. Marin de toile blanche (pl.105, Journal des Dames et des Modes, 1913 n°47)
S.n., Paris 1913, 14x22,5cm, une feuille.
Estampe originale en couleur, tirée sur papier vergé, signature en haut à gauche de la planche.
L’une des premières revues de mode françaises, parue quelques temps avant la fameuse Gazette du bon ton et réunissant les grands artistes français de la mouvance Art déco.Le
Journal des dames et des modes est une revue trimensuelle de mode française illustrée créée en 1797. Sa publication est stoppée en 1839 avant d’être reprise en juin 1912 sous l’impulsion de Tommaso Antongini, le secrétaire, ami et biographe de Gabriele d’Annunzio. Elle disparaîtra en août 1914 à l’aube de la Première Guerre mondiale.
La revue était tirée à 1279 exemplaires ce qui en fait, pour l’époque, une publication relativement confidentielle. Les 186 planches, d’une grande finesse, sont gravées sur papier fort puis coloriées au pochoir. Elles représentent, la majorité du temps, des femmes, mais aussi des hommes et des enfants. Les modèles ne sont pas, à la différence de ceux de la
Gazette du bon ton dont la publication verra le jour quelques mois plus tard, ceux des couturiers de renom mais sont le fruit de l’imagination des illustrateurs eux-mêmes.
Les pochoirs sont, la plupart du temps, exécutés par George Barbier, mais d'autres artistes collaborent à la revue : Léon Bakst, B. Berty, Bernard Boutet de Monvel, Roger Broders, Jan van Brock, Umberto Brunelleschi, H. Robert Dammy, Étienne Drian, Abel Faivre, Marie-Madeleine Franc-Nohain, Xavier Gosé, Paul Iribe, Kriegck, Victor Lhuer, Pierre Legrain, Charles Martin, Fernand Siméon, Ismael Smith, Armand Vallée et Gerda Wegener. Nombre de ces illustrateurs seront également associés à
La Gazette du bon ton. Leurs travaux, emblématiques du mouvement Art déco, soulignent l’influence de l’orientalisme et des costumes des ballets russes tout en les inscrivant dans les activités quotidiennes des Français aisés de l’époque.
Dès la préface du premier numéro de 1912, Anatole France déclare : « Au bout de soixante-quinze ans, il renaît. Il renaît par les soins de quelques esprits ingénieux et artistes. Il renaît pour les curieux (s’il en est encore) que ne contentent pas les journaux de modes tirés à plusieurs milliers et illustrés par la photographie. Et si les éditeurs nous rendent très exactement, dans son format, avec son papier, son impression, ses procédés de gravure et de coloris, le vieux classique des modes d’autrefois, c’est qu’ils entendent le continuer agréablement et devenir les classiques charmants de la mode d’aujourd’hui et de demain. »
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