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Jacques MESRINE Lettre d'amour autographe datée et signée de Jacques Mesrine écrite depuis la prison de Fleury-Mérogis et adressée à sa compagne Jeanne Schneider enrichie d'un dessin original représentant un bouquet de fleurs : "Je t'aime ma puce... mais cette détention me rend dingue, tellement je me sens impuissant devant la connerie ! "

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Jacques MESRINE

Lettre d'amour autographe datée et signée de Jacques Mesrine écrite depuis la prison de Fleury-Mérogis et adressée à sa compagne Jeanne Schneider enrichie d'un dessin original représentant un bouquet de fleurs : "Je t'aime ma puce... mais cette détention me rend dingue, tellement je me sens impuissant devant la connerie ! "

Fleury-Mérogis 29 Décembre 1976, 21x29,5m, une page recto verso.


 Lettre autographe signée de Jacques Mesrine, datée du mercredi 29 décembre 1976, 66 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso adressée à son amour de l'époque, Jeanne Schneider, grâce à qui le manuscrit de l'Instinct de mort fut discrètement sorti de prison.
En angle supérieur gauche de la lettre, Jacques Mesrine a dessiné, aux feutres multicolores, un bouquet de fleurs.

Une pliure horizontale inhérente à la mise sous pli, une petite déchirure en marge droite de la missive au niveau de la pliure.
Jacques Mesrine, alors incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, se réjouit de recevoir autant de preuves d'amour et d'amitié dans les nombreux courriers que lui adressent ses proches.
A son tour, il répondra à tous ses correspondants et plus particulièrement à madame Panco qui a fait preuve d'une grande humanité pour Jeanne Schneider: "Je vais envoyer mes voeux à madame Panco, comme je le fais chaque année... car je n'ai pas oublié ce que cette femme a fait pour toi... c'est une "femme de respect" doublée d'une personne très humaine... Il y en a dans l'administration (c'est rare)"
L'indomptable Mesrine est plein de tendresse et de délicatesse pour Jeanne Schneider : "Je t'ai fait un petit bouquet de fleurs... pour me faire pardonner  d'être si désagréable avec toi en ce moment." mais ne souhaite pour rien au monde changer et se soumettre aux volontés de quiconque : "que veux-tu je deviens un vieux con avec un maudit caractère... mais je suis comme je suis et n'ai pas l'intention de changer.. ou alors je ne serais plus moi. Je vais te dire une chose mon ange... que mon bouquin marche ou pas.. je m'en fouts... il n'est pas question pour moi de le reprendre à zéro pour le rendre plus doux."
L'ennemi public N°1 se montre scandalisé par le traitement que lui réserve l'administration pénitentiaire après la publication de son ouvrage polémique "L'instinct de mort" : "En France la vérité fait peur. En ce moment je ne sors plus en promenade. .. 24 heures sur 24 dans ma cellule. c'est le pied ! La réforme quoi ! Que veux-tu que je fasse dans cette cour à la con par un froid pareil. Par contre j'ai la super forme ! "
Il ne désespère pas d'obtenir une prochaine libération ou de recouvrer la liberté bientôt au grand dam de toutes les personnes qui préfèrent le voir bien enfermé : "ll va falloir que je demande une permission de... 10 ans. mais si ce jour arrive... combien vont faire dans leur slip... un bon nombre de grandes gueules qui profitent que je sois encagé pour jouer les "macs" mais moi libre... il n'y a plus de "macs". c'est beau de rêver..."
Mais il évoque aussi toute la joie qu'il aura de revoir sa chérie tout prochainement même si sa condition de prisonnier lui pèse et le révolte de plus en plus : "J'espère que nous allons enfin retrouver notre sourire, je vais être le vrai petit mec adorable... enfin presque ! Je t'aime ma puce... mais cette détention me rend dingue, tellement je me sens impuissant devant la connerie ! "
Rare et très belle lettre de Jacques Mesrine dans laquelle il fait montre de toute l'intense affection qu'il porte à sa compagne et du fort ressentiment qu'il nourrit à l'égard du système carcéral.


 

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