Nicolas EYMERICH
Directorium inquisitorum
Apud Georgium Ferrarium, Romae (Rome) 1587, in-folio (23x33,5cm), (16) 687pp. (57) 153pp. (7), relié.
Seconde édition, après la première de 1578 contenant les commentaires de Francesco pena. Page de titre en rouge et noir. Grande marque de l'imprimeur en page de titre. L'ouvrage connut 4 rééditions jusqu'en 1607 et fut diffusé à travers toute l'Europe.
Reliure en plein parchemin d'époque. Dos à nerfs. Titre à la plume noire en long. caisson de queue absent ainsi qu'une partie du troisième caisson. Plats ne tenant plus que par les coutures des deux premiers caissons. Page de titre salie aux marges. manque la première page de garde. bandes de papier de restauration le long du mors du contreplat. Papier dans l'ensemble frais, avec parfois des piqûres sur certains feuillets, quelques rares taches en marge haute.
Le manuel des inquisiteurs, ou comment conduire un procès en inquisition, est l'oeuvre de l'inquisiteur général d'Aragon Nicolas Eymerich ; rédigée en 1376 en Avignon, le manuel exigeait une réactualisation contemporaine, le Saint-siège demanda à Francesco Pena d'en assurer les commentaires et l'enrichissement nécessaire. L'inquisition existait depuis un siècle quand Eymerich s'attaque à ce qui devait devenir le traité de référence doctrinale pour tout procès en inquisition. L'étude d'Eymerich se compose de trois parties, la première est une compilation de textes juridiques et canoniques, la seconde partie est un recensement et une définition des différentes hérésies, la troisième traitant de la procédure pratique dans la conduite des procès. Francisco Pena ajoute un volume supplémentaire à la suite de l'oeuvre d'Eymerich, et suit la même tripartition, ajoutant des remarques et commentaires. L'oeuvre se distingue d'une façon remarquable des autres manuels d'inquisition par la description chronologique des procédures, en examinant systématiquement les questions pratiques et les références théologiques qui peuvent se poser à chaque étape des procès. Francesco Pena, s'il n'est responsable que d'un travail de type commentateur, éclaire la vision de la fin de la Renaissance sur les pratiques inquisitoriales.