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Louis-Anathase de CRILLON

Mémoires philosophiques du Baron de ***

Chez Berton, A Vienne Et se trouve à Paris 1777 - 1778, In-8 (12,5x19,5cm), (2) 4pp. (2) 304pp. et 352pp., 2 volumes reliés.

Edition originale illustrée d'un frontispice et de 3 belles figures hors-texte gravés à l'aquatinte, dont une vue de l'intérieur du célèbre café des philosophes, le Procope à Paris. L'édition du second volume étant de l'année suivante, il arrive souvent que l'on ne trouve que le premier volume.
Reliures en plein veau brun marbré. Dos lisses ornés. Pièces de titre en maroquin rouge, pièces de tomaison en maroquin fauve. Manques en tête du tome I. 2 coins émoussés. Tranches marbrées. Les premiers feuillets du tome I sont imprimés sur papier fort, les suivantes sur vergé. Bel exemplaire.
Ex libris rouge G.H. Ex libris manuscrit : Tillier, ce 7 novembre 1792.
Mémoires apocryphes. Sous une forme romanesque dans laquelle un baron allemand épris de philosophie et amoureux des philosophes se trouve à Paris, critique des philosophes et en particulier de la doctrine matérialiste de d'Holbach. En réaction aux philosophes matérialistes, Crillon avait déjà publié L'homme moral. Par un récit alerte, placée sous l'aune du bon sens, l'auteur met en scène la secte des philosophes en les raillant sous d'habiles conversations, l' effet est d'autant plus efficace qu'il n'apparaît que pour le lecteur, le narrateur n'étant qu'un naïf, éperdu de philosophie et des philosophes, son incompréhension et son désarroi masquant la critique de philosophes solidaires et agissant selon des principes (l'athéisme, le matérialisme) plutôt que par philosophie. Le second tome se place sous des auspices différents, le narrateur, en proie au doute s'interroge et monologue sur tout ce qu'il a entendu, il rencontre un sage vieillard qui répondra à ses interrogations sur la nature humaine, la vérité, etc. Cet ouvrage, dans la masse des écrits anti philosophiques est à signaler, car il ne tombe pas comme tant d'autres dans une critique frontale et théorique, il met en scène un homme simple en proie à ses doutes, confronté aux dogmes des philosophes matérialistes.
 

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