Guillaume de Saluste DU BARTAS
La sepmaine, ou creation du monde
Chez Hierosme de Marnef, à Paris 1585, in-4 (14,5x21,5cm), (16) 731pp. (20), relié.
Nouvelle édition, la première avec les commentaires et les notes de Pantaléon Thévenin. Marque de l'imprimeur en page de titre avec la devise « En moy la mort, en moy la vie ». Au verso du privilège, grandes armes du Duc de Lorraine, auquel est dédicacé l'ouvrage (chaque jour porte une épître à un membre de la maison de Lorraine). Privilège du 24 octobre 1584.
Chaque jour est orné d'une vignette de titre (3,5 cm x 5 cm) et d'un tableau généalogique qui le précède et qui détaille tout ce dont traite le poème. Une figure de rose des vents p. 171, une autre de la carte céleste p. 220 ; une des zones climatiques p. 281 ; une du zodiaque p. 367 ; deux sur les éclipses p. 426 et 430. Texte dans un beau caractère italique, le commentaire qui le suit en romain. L'originale de La Sepmaine de Bartas parut en 1578.
Reliure en plein veau blond glacé XVIIIe. Dos à nerfs orné aux petits fers, roulette en queue. Pièce de titre en maroquin chocolat. Triple filet d'encadrement sur les plats. Tranches rouges. Frise sur les coupes et à l'intérieur. Deux coupures en tête, avec une coiffe fragile. Deux coins émoussés. Petits manques en tête des mors supérieurs. Une tache p. 67. Certains feuillets rognés courts. Une mouillure de la page 492 à la page 506 au coin droit, marge basse, reprenant page 561 sur quelques feuillets. Autre mouillure en bas de page et atteignant un peu le texte à partir de la page 714 jusqu'à la fin. Salissures en marges de la page de titre. Nombreuses erreurs de pagination : après la p. 184, on revient à 165 jusqu'à 186, puis la pagination passe à 209 jusque 216, puis revient à 197. La pagination revient en arrière à 204 jusqu'à 210, puis reprend à 233. Nouvelle erreur après la page 561, qui au verso passe à 512 et poursuit jusqu'à la fin. Le tout sans manque.
Importante édition, tant le genre du poème appelle les commentaires et l'érudition. La première semaine et la seconde sont des poèmes encyclopédiques qui suivent le déroulement de la Genèse et proposent au lecteur la somme des connaissances du monde. La poésie de Bartas eut un immense succès en son temps, peut-être parce qu'on y trouvait également une foule d'enseignements sur les Anciens, la science, les inventions. Goethe en fut un fervent admirateur, elle fut moins goûtée par la suite en France, qui la jugea bonne dans ses idées mais trop débridée à son goût. La Renaissance eut beaucoup de goût pour la paraphrase et la semaine qui est déjà une forme de paraphrase de la Genèse se voit ici à son tour paraphrasée, mais cette fois par un discours scientifique qui éclaire sa mise en œuvre et les dessous de son écriture, tant sur l'astronomie, la science naturelle, la botanique, les mathématiques, que l'ensemble des savoirs qui glorifient l'Homme.
2 400 €
Réf : 50247
Commander
Réserver