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Claude Joseph ROUGET DE L'ISLE Almanach des muses. Hymne des Marseillais (La Marseillaise)

Claude Joseph ROUGET DE L'ISLE

Almanach des muses. Hymne des Marseillais (La Marseillaise)

Delalain, Paris 1793, In-16 (8x14,6cm), (4) 262pp., relié.


Première publication en volume de La Marseillaise. Le texte comprenant les 6 quatrains signé M. Rougez est suivi également d'un 7e quatrain intitulé : Couplet des enfants (fête civique du 14 octobre). La première édition par Rouget de L'isle avec la partition en fin de volume aura lieu en 1796 dans une édition collective : Essais en vers et prose ; mais alors que le texte n'apparaît qu'aux pages 157-159 dans cette édition, il obtient dans le recueil de L'Almanach des muse la primeur de la première page après le titre gravé. Un titre gravé daté 1792 par Poisson. Le recueil est émaillé de quelques textes révolutionnaires (Vers lus à la section de Marseille, La déconvenue de l'armée prussienne...).
Reliure en demi veau glacé vert sapin Restauration à coins. dos à nerfs orné de 3 fleurons à froid et de roulettes sur les nerfs, en queue et en tête. Dos comportant de légères traces de décoloration. Plats frottés.Rousseurs pâles éparses. Bel exemplaire.
Un exemplaire du chant dédié à l'armée du Rhin parvient à Montpellier entre les mains de François Mireur récemment inscrit sur la liste des volontaires du bataillon de l'Hérault. Mireur gagne Marseille avec son unité. A la fin d'un banquet offert aux délégués par le Club des amis de la Constitution, il interprète le chant repris par l'assistance électrisée. Deux journalistes, Alexandre Ricord et Micoulin, après avoir demandé des copies du chant écrit par Rouget de Lisle, décident de le publier. C'est ainsi que La Marseillaise parviendra à l'éditeur Delalain qui choisira de placer le chant en ouverture du recueil. En 1793 la Convention nationale décrète que La Marseillaise sera chantée dans tous les spectacles et, le 14 juillet 1795  (26 messidor an III), elle déclare La Marseillaise « Chant national ». 
Le texte de cette édition (semblable à l'édition de 1796) possède quelques différences avec le texte officiel adopté par la Convention et la Constitution aujourd'hui : 1ere strophe "égorger vos fils et vos femmes" au lieu de "égorger vos fils, vos compagnes".  Strophe 3, "Grand-Dieu !... par des mains enchaînées" pour "Dieu, nos mains seraient enchaînées". Strophe 5, "portez ou retenez vos coups" pour "portons ou retenons nos coups". La Convention a également retenu le 7e couplet Des enfants (attribué à Louis Dubois ou à l'abbé Pessonneaux) ajouté dans notre recueil et qui ne se trouve pas dans l'édition de 1796 car il n'est pas de Rouget de L'isle.

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Réf : 86871

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