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Jean-François Paul de Gondi, Cardinal de RETZ

Memoires de Monsieur le Cardinal de Retz

Chez Jean-Baptiste Cusson, à Nancy 1717, in-12 (9,5x16,7cm), (4) 354pp. et (2) 359pp. et (2) 389pp., 3 volumes reliés.

Édition originale, une des plus rares du XVIII^ème siècle. Pages de titre en rouge et noir.
Reliures de l'époque en pleine basane brune. Dos richement orné. Pièces de titre en maroquin rouge, pièces de tomaison en maroquin brun. Coiffe de tête du tome 2 arrachée. Un manque dans le caisson de queue du tome I. Trous de vers sur le plat supérieur du tome II et sur le plat inférieur. 3 coins émoussés. Petite tache brune sur 2 lettres au feuillet 89 du tome I. Au tome II, de la p. 265 à la fin, 2 petits trous de vers en marge, 3 sur les derniers feuillets, et travaux de vers sur quelques centimètres sur le contreplat. Au tome III, un trou de vers en marge à la p. 113, puis 2 à partie de la p. 119 ; de la p. 215 à 238, petite galerie au coin bas droit ; puis de la p. 349 à la fin 5 petits trous de vers en marge jusqu'à la fin. Ensemble au papier bien frais, condition assez rare.
Ex libris aux armes du XXe, jean Becarud, Directeur de la bibliothèque, des archives et de la documentation étrangère du Sénat.
Paul de Gondi rédige ses mémoires à la demande de ses amis, lors de son exil, vers l'âge de soixante ans (vers 1675-1677), et compose l'autobiographie d'un homme politique dans une
époque de guerre civile, la Fronde. En plus d'être un témoignage historique de tout premier plan, l'œuvre figure parmi les monuments littéraires du XVIII^ème siècle et des mémoires et autres autobiographies, par son style alerte, précis, celui d'un homme d'action et d'intrigues à l'intelligence remarquable et à l'ambition politique toujours en éveil (toujours prêt à s'allier à qui l'a trahi la veille). Ses mémoires constitueront une revanche et son dernier ressort d'ambition. Ce furent les moines de l'abbaye de Saint Mihiel qui éditèrent le manuscrit des mémoires qu'ils possédaient, le cardinal en avait rédigé la plus grande partie chez eux, mais madame de Caumartin, leur instigatrice et celle à laquelle ils furent dédiés, avait également en sa possession un manuscrit plus complet, mais qu'elle ne voulut jamais donner. Ils furent cependant découvert complets dans l'abbaye à la Révolution, on gage que madame de Caumartin les avait finalement envoyés à l'abbaye de Saint Mihiel.


 

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