Philippe Néricault DESTOUCHES
Oeuvres de theatre
Chez Prault père, à Paris 1736, 4 tomes en 4 Vol. in 12 (9,5x17cm), relié.
Recueil factice composé par l'éditeur, les pages de titres des différentes pièces s'étendant de 1734 à 1742 ; le quatrième tome étant daté 1745. On remarquera que la première pièce du premier tome vient après la page de titre générale, sans page de titre particulière, sans manque apparent dans la collation ; même chose au tome II, la première pièce n'étant précédée que d'un faux-titre, alors que toutes les pièces possèdent une page de titre particulière, cela sans manque sans la pagination et collation. L'éditeur a ajouté dans chaque tome un feuillet reprenant les titres des différentes pièces contenues dans chaque volume. Ces particularités sont inhérentes au procédé employé par l'éditeur pour former ce recueil de 16 pièces.
Reliure en plein veau d'époque marbré. Dos lisse orné. Pièce de titre et de tomaison en maroquin rouge. Triple filet d'encadrement sur les plats. Coiffe de queue du tome I élimée. Restauration en queue du tome II. Petits manques au mors supérieur des tomes I, II et IV. Epidermures sur les plats. Quelques coins émoussés. Papier plus fragile sur les premiers feuillets du tome IV.
Les pièces de Destouches eurent un succès incontestable en leur temps, certaines furent aussitôt reprises par l'Académie française. Destouches constitue une figure du théâtre du début du XVIIIe. Voici ce que Voltaire écrit de lui dans "Le siècle de Louis XIV" : « On ne trouve pas dans ses pièces la force et la gaieté de Regnard, encore moins ces peintures du cœur humain, ce naturel, cette vraie plaisanterie, cet excellent comique, qui fait le mérite de l'inimitable Molière ; mais il n'a pas laissé de se faire de la réputation après eux. On a de lui quelques pièces qui ont eu du succès, quoique le comique en soit un peu forcé. Il a du moins évité le genre de la comédie qui n'est que langoureuse, de cette espèce de tragédie bourgeoise, qui n'est ni tragique, ni comique, monstre né de l'impuissance des auteurs et de la satiété du public après les beaux jours du siècle de Louis XIV. Sa comédie du Glorieux est son meilleur ouvrage, et probablement restera au théâtre, quoique le personnage du Glorieux soit, dit-on, manqué ; mais les autres caractères paraissent traités supérieurement. »
Le quatrième tome (publié en 1745) contient le discours d'entrée à l'Académie française et la réponse de Fontenelle.
400 €
Réf : 36977
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