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André GIDE Lettre autographe adressée à Félix Bonnafé afin de répondre à son questionnaire relatif aux auteurs italiens : "Vannicola était un être exquis... qui dans les derniers temps de sa vie sacrifiait beaucoup plus à Bacchus qu'aux Muses et à Appollon..."

800 €

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André GIDE

Lettre autographe adressée à Félix Bonnafé afin de répondre à son questionnaire relatif aux auteurs italiens : "Vannicola était un être exquis... qui dans les derniers temps de sa vie sacrifiait beaucoup plus à Bacchus qu'aux Muses et à Appollon..."

S.n., Sorrente 17 Juin 1950, 11x14cm, quatre pages + une enveloppe.


Lettre autographe datée et signée d'André Gide, 77 lignes à l'encre noire sur quatre pages, adressée à son ami Félix Bonnafé depuis l'hôtel Minerva de Sorrente répodant à un questionnaire concernant les poètes et auteurs italiens.
Traces de pliures inhérentes à l'envoi postal, enveloppe jointe.
André Gide s'excuse de répondre aussi tardivement au questionnaire de son ami : "Par suite d'un malentendu ou d'une négligence du portier de l'hôtel de Taormina, ce n'est qu'hier soir que m'a rejoint à Sorrente ta dernière lettre..."
Malgré sa grande fatigue, André Gide se plie aux questions de son correspondant. Il évoque tout d'abord Giovanni Papini : "J'ai eu avec Papini, de très cordiales relations, au moment de son Huomo Finito qui reste pour moi son meilleur livre... il s'est écarté de moi et, je crois, m'a véhémentement malmené, pour des raisons (?) confessionnelles." puis les poètes Giovanni Pascoli (1855-1912) et Giosuè Alessandro Giuseppe Carducci (1835-1907 et premier italien à recevoir le prix Nobel de littérature en 1906) : "Plein d'estime pour Pascoli. Même réponse pour Carducci... divers poèmes et discours fort beaux..."
Il semble mieux apprécier humainement et connaître Giuseppe Vannicola ( 1876 - 1915 ) : "Vannicola était un être exquis, une sorte de Pulcinello, sans grand talent mais sensible, affectueux... qui dans les derniers temps de sa vie sacrifiait beaucoup plus à Bacchus qu'aux Muses et à Appollon - au point de devenir à peu près infréquentable..."
André Gide aborde enfin les incontournables et immortels anciens : "Je considère Manzoni comme un grand écrivain et un grand homme... J'ai longuement étudié le Dante, Boccace et Leopardi." comme les auteurs plus modernes dont Carlo Levi qu'il a découvert avec son chef-d'oeuvre "Le Christ s'est arrêté à Éboli" : "Je ne connais personnellement aucun de leurs auteurs récents mais suis plein de considération pour le livre de Carlo Levi, en revanche plein de réserve pour la Pelle de Malaparte."
En dernier lieu, il lui fait part de sa santé fragile : "Ma main se fatigue. Vite avant de lâcher le stylo, je t'nevoie maints voeux pour la bonne réussite d etes projets."


 

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