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Maurice Étienne Legrand, dit FRANC-NOHAIN Poème autographe signé intitulé "Sensations de lupanar" et dédié à Yves Guyot

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Maurice Étienne Legrand, dit FRANC-NOHAIN

Poème autographe signé intitulé "Sensations de lupanar" et dédié à Yves Guyot

S.n., s.l. 1894, 12x19cm, 2 feuillets.


Poème autographe du poète Franc-Nohain intitulé "Sensations de lupanar".
Trace de pliure inhérente à la mise sous pli, quatre déchirures restaurées aux versos des feuillets.
Le poème, 27 lignes à l'encre noire sur deux feuillets, signé et dédié à Yves Guyot, fut intégré dans le recueil "Inattentions et sollicitudes" publié en 1894 sous le titre "Sensations des endroits de luxure" avec quelques variantes concernant essentiellement la ponctuation : 
"Sensations de lupanar
A Yves Guyot
Très douce et mélancolique, la négresse,
Fredonnant quelque lascive bamboula, déroule ses tresses.
Do, ré, mi, do,
Pianos, pianos !
Mes soeurs, mes soeurs, allumez les bougies,
Nous allons commencer l'orgie !
Holà, ho, piquante soubrette,
Ne nous apporteras-tu pas quelque menthe verte ?
C'est vraiment un très beau coup d'oeil,
Tous ces divans, tous ces fauteuils,
et, de tous les côtés, des glaces, 
De dos, de trois-quarts, et de face ;
Et ces peintures, lascives plutôt,
Où se joua le pinceau (je présume) de M. Bouguereau !..
Très douce et très mélancolique, la négresse,
Fredonnant quelque lascive bamboula, déroule ses tresses.
Certes, ce sont des raffinements, des luxes, 
Que ne soupçonnèrent jamais les peuples Etrusques,
Et pourtant, quand on réfléchit bien,
On trouve que les Etrusques n'y perdaient rien.
Ces populations primitives
Avaient le coeur naif, avaient l'âme naïve :
Dans les maisons de prostitution,
C'est l'AMOUR que nous prostituons !
Très douce et mélancolique, la négresse,
Fredonnant quelque lascive bamboula, déroule ses tresses.
Franc-Nohain."




 

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