Librairie Le Feu Follet - Paris - +33 (0)1 56 08 08 85 - Nous contacter - 31 Rue Henri Barbusse, 75005 Paris

Livres anciens - Bibliophilie - Œuvres d'art


Vente - Expertise - Achat
Les Partenaires du feu follet Ilab : International League of Antiquarian Booksellers SLAM : Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne
Recherche avancée
Inscription

Conditions de vente


Moyens de paiement :

Paiement sécurisé (SSL)
Chèques
Virement bancaire
Mandats administratifs
(Musées et Bibliothèques)


Délais et tarifs de livraison

Conditions générales de vente

Autographe, Edition Originale

Guy de MAUPASSANT Lettre autographe signée à la Comtesse Potocka : « vous m'en voudrez un peu pendant longtemps. »

5 000 €

Réf : 60645

Commander

Réserver

Poser une question

Guy de MAUPASSANT

Lettre autographe signée à la Comtesse Potocka : « vous m'en voudrez un peu pendant longtemps. »

Triel s.d. [8 juillet 1889], 9,9x15,2 cm, 3 pages sur un feuillet rempliée.


Lettre autographe signée de Guy de Maupassant à la comtesse Potocka, 38 lignes à l'encre noire sur un feuillet double.
Publiée dans Marlo Johnston, « Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka », Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre 2009.
Plus sombre que d'ordinaire, Maupassant semble tracassé par un fait qu'il ne mentionne pas mais dont il s'excuse auprès de la comtesse : « Je vous demande encore pardon, ce qui du reste n'atténue pas mon remords ; et je vous assure qu'il est cuisant car j'ai cette arrière-pensée que cous m'en voudrez un peu pendant longtemps. »
Maupassant s'était fait une réputation de farceur ainsi que d'homme au langage très libre, sans doute avait-il dépassé une limite en parole ou en action. Quelques années auparavant, il s'était illustré avec la fameuse blague des poupées. La comtesse Potocka avait offert à Maupassant des poupées de chiffon représentant les invitées d'un dîner qu'elle organisait chez elle. Par jeu, il bourra le ventre des dites poupées et les renvoya le lendemain à la comtesse, prétendant ainsi les avoir engrossées dans la nuit. La farce fut connue et provoqua bien des réactions outrées mais la comtesse avait fini par lui assurer son pardon.
Quel qu'ait été l'événement malheureux, les courriers semblent s'être croisés : « Votre lettre m'a été renvoyée à Triel car le facteur ne me savait pas à Paris. » Pensant subir de nouveau des remontrances il avoue avoir : « […] été, en la lisant pénétré de confusion. » Soucieux de plaire à la comtesse, il exprime son inquiétude : « Pourquoi suis-je ainsi nerveux, par moments, comme une femme, sans motifs réels, et sans avoir ressenti, vraiment, aucun froissement. Je n'en sais rien. Je ne peux que le constater. » Qu'ils soient les signes avant-coureurs de la folie où il terminera ses jours, ou les conséquences de ses sentiments pour la comtesse, qu'il s'effraie de fâcher, ces accès de nervosité ne cesseront plus de la vie de l'auteur.
Pour s'assurer de la venue de la comtesse à Triel, Maupassant lui demande confirmation : « Je compte sur vous demain n'est-ce pas. » Pour ce faire, il lui conseille le train : « Si vous venez par le chemin de fer, comme vous y paraissez décidée, j'irai vous attendre à Meulan […] Si vous veniez par le bateau de Georges je vous prie de vouloir bien m'en informer par une dépêche. » Le Georges en question est Georges Legrand, journaliste, « Macchabée » de la comtesse, qu'il fit connaître à Maupassant, et selon le peintre Jacques-Émile Blanche, le seul qui ait eu ses faveurs.

Provenance : collection Jean Bonna.

5 000 €

Réf : 60645

Commander

Réserver