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Autographe, Edition Originale

Georges BATAILLE Lettre autographe à Denise Rollin : « en tout cas imposer une pareille souffrance à un homme exactement pour rien, cela devient comme une maladie, comme un délire. »

3 500 €

Réf : 60697

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Georges BATAILLE

Lettre autographe à Denise Rollin : « en tout cas imposer une pareille souffrance à un homme exactement pour rien, cela devient comme une maladie, comme un délire. »

s.l. [Paris] [circa 1940-1943], 21x27,3 cm, 1 page.


Lettre autographe de Georges Bataille à Denise Rollin, 14 lignes à l'encre noire et à la mine de plomb.
Cette lettre, issue de la correspondance amoureuse que Bataille adresse à Denise Rollin durant la guerre et l'Occupation, contient en germe les sentiments qui ex­plosent dans toute l'oeuvre de Bataille. Flux et reflux incessant d'amour et de souffrance, d'extase et de décep­tion, de calme et d'énergie, mêlant tutoiement et vouvoie­ment, compliments et reproches, cette lettre ressemble à son auteur et à l'époque : « Comment pouvez-vous être assez aveugle pour ne pas voir le mal que vous me faîtes en vous laissant aller au premier caprice venu ? Que je le veuille ou non, une vie ne peut pas dépendre de caprices vides de sens. »
La relation est houleuse, les deux protagonistes sont passionnés. Dans son ouvrage Le Coupable, il ré­sume les affres de la passion amoureuse : « L'amour a cette exigence : ou son objet t'échappe ou tu lui échappes. S'il ne te fuyait pas, tu fuirais l'amour. Des amants se trouvent à la condition de se déchirer. L'un et l'autre ont soif de souffrir. Le désir doit en eux dé­sirer l'impossible. Sinon, le désir s'assouvirait, le désir mourrait. » Ainsi Bataille, amoureux, souffre : « Je n'ai même plus le courage de vous dire ce que je souffre : en tout cas imposer une pareille souf­france à un homme exactement pour rien, cela devient comme une maladie, comme un délire. » Denise Rollin se montrait-elle cruelle ou Bataille était-il inutilement angoissé ? Toujours est-il qu'il se montre las de ces agitations : « Je ne sais pas comment j'ai trouvé moyen d'espérer malgré tout, jusqu'ici. »

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