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VENDU

Réf : 43939

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Emile ZOLA

L'oeuvre

Charpentier & Cie, Paris 1886, 12x19cm, relié.

Edition originale.
Reliure à la bradel en demi percaline cerise à coins, dos lisse très légèrement passé orné d'un motif floral doré, double filet et date dorés en queue, pièce de titre de chagrin marine, plats de papier marbré, couvertures conservées, ex-libris encollé au verso du premier plat, reliure de l'époque.
Envoi autographe signé d'Emile Zola à son ami le peintre Giacomelli.
Dès 1866, Zola remarquait, dans « Mes Haines », le talent de Giacomelli : « [Giacomelli] a enrichi la Bible [d’ornements] d'une délicatesse exquise. (…) Il y a un contraste étrange entre la pureté de son trait et la ligne fiévreuse et tourmentée de Gustave Doré. Ce ne sont là, je le sais, que de simples ornements, mais ils témoignent d'un véritable sentiment artistique plein de goût et de grâce. Je voudrais le voir faire son œuvre à part. »
L’année suivante, il commente également son illustration de l’Oiseau de Jules Michelet qui restera la plus célèbre réalisation de l’artiste : « M. Giacomelli a des finesses exquises. Imaginez la légèreté des gravures anglaises, moins la sécheresse et la dureté. Il dessine avec une aiguille, mais avec une aiguille qui a toute la vigueur et toute l'ampleur du pinceau. C'est fin et gras tout à la fois, très souple et très ferme, admirablement fini et cependant très large. M. Michelet ne pouvait choisir un meilleur artiste pour illustrer l’Oiseau. Il a trouvé dans cet artiste les qualités rares que demandait cette tâche difficile. » Dès lors, Emile Zola et Hector Giacomelli se lient d’amitié et échangent une correspondance dont une partie importante n’a pas été retrouvée à ce jour. Cependant, la quinzaine de lettres connues laisse deviner une proximité entre les deux hommes unis par un profond respect et une admiration mutuelle. Parmi celles-ci, on note cette missive de Zola, du 1er janvier 1886, évoquant justement la difficile rédaction de l’Oeuvre : « Je travaille encore trop, cloîtré ici pour deux mois, par la fin de ce roman dont on vient de commencer la publication plus tôt que je ne le voulais. Il n’y a pas de supplice pareil à entendre un feuilleton galoper derrière vous et toujours menacer de vous rattraper. Je ne perds plus une heure. »Précieuse dédicace autographe à un peintre sur le roman qui provoqua la rupture entre Zola et Cézanne.

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