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Autographe, Edition Originale

Guy de MAUPASSANT Le Horla

6 800 €

Réf : 87433

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Guy de MAUPASSANT

Le Horla

Paul Ollendorff, Paris 1887, 11,5x18,5cm, relié.


| « On aurait pu la prévoir, peut-être la deviner, cette hantise de la folie dans telle étude poignante comme le Horla » (Jules Claretie) |


 



Édition originale sur papier courant.
Reliure de l'époque en demi maroquin rouge à coins, dos lisse, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, plats de papier à la cuve, gardes et contreplats de papier peigné, couvertures conservées (une restauration angulaire en pied du premier plat), tête dorée, reliure signée de Léon Gruel, l'un des praticiens les plus renommés de la fin du XIXème siècle.
Le Horla se compose de treize nouvelles : Le Horla, Amour, Le Trou, Sauvée, Clochette, Le Marquis de Fumerol, Le Signe, Le Diable, Les Rois, Au bois, Une famille, Joseph, L'Auberge et Le Vagabond. 
Précieux envoi autographe signé de Guy de Maupassant : « À monsieur Jules Claretie, cordial hommage. Guy de Maupassant ». 
Les envois autographes sur l'édition originale du Horla sont particulièrement rares, d'autant plus dans des reliures d'époque en demi-maroquin signées. Seulement quatorze exemplaires ont été recensés par Thierry Selva (Maupassant par les textes).
Grand admirateur de son œuvre, le chroniqueur, romancier et dramaturge Jules Claretie parraina l'admission de Maupassant à la Société des Gens de Lettres le 3 mars 1884. Le Horla parut pendant la grande vogue des théories sur l'hystérie et les maladies de la personnalité. Maupassant et Claretie assistèrent tous deux aux leçons et séances d'hypnose du Docteur Charcot à l'hôpital de la Salpêtrière, dont on retrouve l'influence dans Le Horla et nombre des nouvelles fantastiques de Maupassant. Pour sa part, Claretie publia en 1885 Jean Mornas, un crime commis sous suggestion hypnotique et écrira L'Obssession: moi et l'autre (1908) sur un peintre souffrant d'un dédoublement de personnalité. 
En 1892, dans les derniers mois de la vie de Maupassant qui succombe à la folie syphilitique chez le Docteur Blanche, Claretie pense immédiatement au Horla. Il ouvre à nouveau son exemplaire et étudie l'étrange lien qui unissait Maupassant à cette œuvre dans un article pour la North American Review :




« Et tandis que je lis ce Horla, pour y chercher la trace, pour y trouver les prémonitions, du malheur qui a accablé M. de Maupassant, je ne puis m'empêcher de le revoir, revolver au poing, dans la chambre de Cannes, essayant d'échapper par le suicide à cet autre Horla dont il sentait l'approche sinistre ; la manie de la persécution. » (‘The Shudder in Literature', août 1892).



Les lecteurs anglophones avaient découvert Le Horla en 1890 (Harpers & Brothers, trad. Jonathan Stuges), qui sera la principale inspiration de H.P. Lovecaft pour son célèbre Appel de Cthulhu. A la mort de l'écrivain, Claretie lui consacre à nouveau de superbes lignes dans ses chroniques parisiennes. On peut aisément l'imaginer, relisant les pages de cet exemplaire offert par l'auteur et s'interrogeant sur le sort si tragique de ce génie, dont la maladie apparaît cruellement semblable aux hallucinations du narrateur du Horla :


« Je ne sais rien de plus navrant que cette fin en pleine force, cette triste mort en pleine jeunesse. On aurait pu la prévoir, peut être la deviner, cette hantise de la folie dans telle étude poignante comme le Horla –  dans telle nouvelle où passe le frisson de l'inconnu, le vertige de la peur – Quelle étude de littérature physiologique pour Arvède Barine, qui étudie déjà la maladie chez Poe et Gérard de Nerval ! Y eut-il, chez le pauvre et admirable Maupassant, surmenage ou hérédité ? Fut-il la victime de sa vie factice de mondain ou de ses rêveries de solitaire ? De cette existence contrastée quelle part devint la partie morbide ? » (La Vie à Paris, 1897).



 
Chef d'œuvre qui réunit par ce précieux envoi autographe deux sommités des lettres au XIXe siècle, attirés par le fantastique et jouant avec les limites de la perception humaine : « J'aimais ce robuste au verbe clair. D'autres l'ont mieux connu : personne ne l'a plus admiré. C'était un classique » (Jules Claretie).



 

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