Heinrich HEINE
Reisebilder. Tableaux de voyages
Eugène Renduel, Paris 1834, In-8 (15x22,2cm), 384pp. et 416pp., 2 volumes reliés.
Edition originale. Cette édition, vendue à part, constituait les tomes II et III des oeuvres de Heine ainsi qu'en atteste les faux-titres. Traduction de l'Allemand de Henri Heine, lequel se fit aider de plusieurs collaborateurs, essentiellement Spechts, que Renduel avait chargé de traduite l'oeuvre, mais Heine en fut si mécontent qu'il revit entièrement la traduction. La préface laisse à penser que heine fut le seul traducteur, mais ce ne fut pas le cas ; d'ailleurs sa maîtrise du français ne lui aurait pas permis la traduction de l'Allemand, mais il était parfaitement en mesure de réviser la traduction. Sa préface, intéressante, contient la définition d'une poétique et d'une éthique de la traduction.
Reliures à la bradel en demi maroquin marine à coins et à grains longs XXe signée sur la première page de garde Honnelaître, pour Claude Honnelaître. Très beau pastiche d'une relliure romatique. Dos lisse orné, titres et tomaison dorés. Couvertures et dos conservés. Reliures réalisées sur brochure non rognée, à toutes marges.Ensemble très frais, avec de très rares piqûres. Couvertures avec de petites taches, une trace de mouillure sur la seconde couverture ainsi qu'un petit manque en marge.
Superbe exemplaire, parfaitement établi par une relieuse moderne de grand renom.
Les Reisebulder parurent en Allemagne entre 1826 et 1831. Ce sont en partie ces oeuvres qui firent considérer Heine alors comme un grand talent littéraire, et en effet ces voyages en Italie, en Angleterre et en Allemagne ne ressemblent à aucun autre et font montre d'une légèreté et d'une ironie mordante singulière ; ils sont émaillés de nombreuses digressions et ont souvent un caractère nettement autobiographique, lesquels font en définitive des Reisebulder une oeuvre majeure de l'auteur, cela sans compter qu'il s'y trouve plusieurs poèmes. Cette fameuse ironie conduiront d'ailleurs ses livres à être interdits en Allemagne en 1831, notamment ses voyages qui avaient une forte teinte politique. C'est par ailleurs ainsi que Paris devint le lieu d'exil de Heine.