Alphonse BOUDARD
Lettre manuscrite adressée par Alphonse Boudard à son grand ami le journaliste bruxellois, également grand ami et biographe de Georges Brassens, André Tillieu : "Voila, je viens de finir encore un livre. Celui-là de divertissement pure (sic) et anticlérical. "Madame de Saint Sulpice". Le roman d'une taulière qui tient un bordel de curés entre les deux guerres."
S.n., Nice 20 Août 1995, 21x29,5cm, une feuille.
Lettre manuscrite datée et signée de 37 lignes d'Alphonse Boudard à son grand ami et compagnon de déjeuners arrosés le journaliste bruxellois André Tillieu qui fut, comme Alphonse Boudard, un grand ami de Georges Brassens mais aussi de Louis Nucéra.
Cette missive est d'ailleurs écrite depuis le domicile de Louis Nucéra chez qui Alphonse Boudard passe quelques jours de vacances estivales chaque année.
Une trace de pliure inhérente à la mise sous pli de la lettre.
"ami,
merci de ta lettre. tu m'encourages toujours et, là, c'est encore plus important. Je suis d'ailleurs en piste pour le prix Giono, mais j'y ai de redoutables concurrents soutenus par leurs éditeurs Mazis basta ! vivra verra... photo : j'ai quelques clichés à Paris et je t'en enverrai un en rentrant. De toute façon le livre parait en début septembre. Si tu es pressé demande à Claudine Lemaire ed. Laffont 24 av. Marceau 75008. fautes : Mea culpa pour Yvonne de Galais. Impardonnable. Les autres sont apparues après les corrections sur les deuxièmes épreuves. On n'en sort pas. Et il y a aussi le docteur Goebbels avec un seul B (Tant pis pour sa gueule !) Louis a quelques ennuis acec sa femme toujours malade. Il l'accompagne demain en cure à Chatel Guyon. Voila, je viens de finir encore un livre. Celui-là de divertissement pure et anticlérical. "Madame de Saint Sulpice". Le roman d'une taulière qui tient un bordel de curés entre les deux guerres. J'espère aller à Bruxelles pour fourguer ma salade et ça me fera surtout l'occase de prendre avec toi le verre de l'amitié. ton pote. ABoudard."André Tillieu le bruxellois, très proche ami et biographe de Georges Brassens, entretint une correspondance épistolaire avec Alphonse Boudard sur presque trente ans, de 1972 jusqu'à la mort de ce dernier en 2000.
L'écrivain gouailleur parisien lui témoigna très rapidement son amitié, le considérant comme l'un des rares critiques à le comprendre parfaitement au point d'expliquer clairement dans ses chroniques ce que lui-même exprimait qu'incomplètement et parfois confusément dans ses livres.
André Tillieu fit dès lors partie du petit cercle des véritables amis d'Alphonse Boudard au même titre que le Gros Georges (Georges Brassens), le Niçois (Louis Nucéra) et René Fallet avec lesquels il aimait partager de plantureux repas bien arrosés et les virées cyclistes. A mesure que la camarde lui enlevait petit à petit ses meilleurs amis, André Tillieu restera l'un des tous derniers potos d'Alphonse.
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