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Autographe, Edition Originale

Maurice BLANCHOT Le Très-Haut. Tapuscrit complet avec de nombreux ajouts autographes.

Maurice BLANCHOT

Le Très-Haut. Tapuscrit complet avec de nombreux ajouts autographes.

1948, 20,5x27cm, 272 feuillets.


Tapuscrit original complet, 272 pages présentant de nombreuses ratures, corrections et soulignements à l'encre.
Unique document de travail connu de ce texte-charnière de Maurice Blanchot. Ce tapuscrit original fut de toute évidence destiné à l'imprimeur, comme l'indiquent diverses annotations au crayon, ainsi que la signature manuscrite de l'auteur sur la page de titre, qui valide vraisemblablement les corrections avant impression.
Si, à l'exemple des deux nouvelles, l'Idylle et Le dernier mot, le travail d'écriture et de composition du Très Haut est antérieur de plusieurs années à sa publication en 1948, ce tapuscrit est sans doute l'ultime document de travail et de correction de ce roman qui marquera un tournant majeur dans l'écriture romanesque de son auteur.
Les nombreuses corrections, suppressions, ajouts manuscrits de cette dernière version et seule connue, témoignent notamment de l'exigence d'apurement du style et de la narration de Maurice Blanchot et de ses méticuleux remaniements stylistiques jusqu'à la dernière étape.
Le roman, en majeure partie tapuscrit, est truffé de pages ronéotypées, dont les 20 dernières. Cette double condition, que l'on retrouve dans d'autres documents de travail de Blanchot, est le signe de deux étapes d'écriture, dont il est difficile de définir la chronologie.
Ainsi les pages ronéotypées pourraient être les restes d'une version antérieure intégralement récupérés par l'auteur. La majeure partie ayant nécessité une réécriture aurait donc été retapée, et les ronéotypes correspondants détruits. Cependant, la qualité d'écriture des ronéotypes (souvent assez peu corrigés) ainsi que plusieurs caviardages sur les dernières lignes des pages tapuscrites semblent plutôt indiquer que les ronéotypes ont été établis après corrections. Ils seraient alors plutôt l'indication d'une intense réécriture de ces passages ayant nécessité une remise au propre. Une étude approfondie de cette question permettrait de savoir si Le Très Haut fut construit à partir de sa fin, composée précocement et reprise sans retouche majeure, ou s'il s'agit d'un récit de jeunesse qui nécessita, au contraire, un important travail de remaniement des dernières pages menant à cette conclusion. Quoi qu'il en soit, ce double état laisse apparaitre un roman construit en deux temps et à des époques sans doute assez éloignées, si l'on en juge d'après les différences de style. Ce roman s'inscrit donc dans la grande entreprise de réécriture entamée par Blanchot à la fin des années 40.
Deux types de corrections récurrentes se distinguent particulièrement dans ce tapuscrit : des mots ou phrases supprimés barrés « xxx » directement sur le tapuscrit ; d'autres barrés à la main avec au-dessus une alternative qui est presque toujours celle qui figure dans la version publiée du roman. Ceci indique que non seulement Blanchot continuait de récrire son roman en le tapant à la machine, mais qu'une fois ce travail accompli, il revenait dessus pour le réécrire encore. Et cette étape donne lieu à un foisonnement de variantes de toutes sortes. Souvent un mot à l'encre est entouré d'essais et d'alternatives, écrits dans une encre très légère et le plus souvent rayés, même quand il s'agit du mot définitivement retenu. Accompagnant ces brouillons ad hoc, il y a les marques distinctives de la correction blanchotienne, qu'on retrouve sur d'autres manuscrits : mots ou phrases soulignés et barrés, entourés de guillemets anglais ou de petites croix en exposant, indiquant les différents degrés de probabilité de leur suppression. Il est à noter qu'assez souvent, des parties du texte marquées de cette façon survivent au processus de révision. Tout en ne connaissant que cette ultime étape du roman en cours d'écriture, on accède grâce aux nombreuses et diverses corrections qui l'émaillent aux « laboratoires de travail » de Blanchot romancier, en observant son roman prendre forme devant nos yeux.
Document exceptionnel et unique vestige du travail de Maurice Blanchot sur son troisième roman, texte charnière de son œuvre littéraire, instaurant l'écriture fictionnelle à la première personne qu'il poursuivra jusqu'à la fin, et dont le sujet et le seul événement qu'elle raconte deviendra de plus en plus ouvertement le moment de sa propre narration.

VENDU

Réf : 47149

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