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Charles BAUDELAIRE Les Fleurs du mal

60 000 €

Réf : 83704

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Charles BAUDELAIRE

Les Fleurs du mal

Poulet-Malassis & de Broise, Paris 1857, 12,8x19,3cm, broché sous coffret.


| Très rare édition originale brochée, telle que sortie des presses |
*


Édition originale imprimée sur vélin d'Angoulême, exemplaire bien complet des six pièces condamnées et comportant toutes les co­quilles des pages 29, 31, 43, 45, 108, 110 et 217 propres à l'édition origi­nale à l'exception de la faute à « s'enhardissant » page 12, corrigée dès le début du tirage.


Très rare « premier état » de la couverture (Jean de Schelandre 1385-1636 sur le deuxième plat de couverture et le prix de 3 frs sur le dos). Minuscules déchirures marginales sans gravité sur les plats, discrètes restaurations sur le dos, rares et légères piqûres éparses attestant de l'état originel de l'exemplaire, non lavé ni collé contrairement à la plupart des exemplaires.
Notre exemplaire est présenté dans un coffret sur-mesure reproduisant la couverture et le dos du livre broché, ensemble signé Julie Nadot.

Exemplaire broché à toute marge tel que paru d'une insigne ra­reté. En effet, l'importance capitale de cette œuvre en fait une des pièces biblio­philiques les plus universellement recher­chées et traditionnellement luxueusement reliées, à l'exception des exemplaires modestement reliés à l'époque par les quelques admirateurs contemporains et amis du poète. Les exemplaires conservés dans leur brochure d'origine demeurent une exception dont il conviendrait sans doute d'établir un inventaire détaillé.
De nombreuses questions restent en sus­pens à propos de l'impression et de la dif­fusion de cette œuvre, pourtant majeure dans la littérature française. Ainsi pré­sente-t-on souvent les exemplaires non expurgés comme des exemplaires vendus avant la « ridicule intervention chirurgi­cale » (pour reprendre l'expression de Baudelaire) opérée par Poulet-Malassis sur les 200 exemplaires encore dispo­nibles. En réalité, la correspondance de Baudelaire, comme celle de Poulet-Ma­lassis, révèle que la vente fut loin d'être aussi fulgurante et que la plupart des exemplaires ont tout simplement été re­tirés et « mis en lieu sûr » par l'auteur et l'éditeur : « Vite cachez, mais cachez bien toute l'édition ; vous devez avoir 900 exemplaires en feuilles. – Il y en avait encore 100 chez Lanier ; ces messieurs ont paru fort étonnés que je voulusse en sauver 50, je les ai mis en lieu sûr [...]. Restent donc 50 pour nourrir le Cerbère Justice » écrit Baudelaire à Poulet-Malas­sis le 11 juillet 1857. Son éditeur s'est exécuté immédiatement en répartissant son stock chez divers « complices » dont Asselineau auquel il écrit, le 13 juillet : « Baudelaire m'a écrit une lettre à cheval que j'ai reçue hier et dans laquelle il m'an­nonce la saisie. J'attends à le voir pour le croire, mais à tout événement nous avons pris nos précautions. Les ex. sont en sû­reté et profitant de votre bonne volonté nous mettrons aujourd'hui au chemin de fer... une caisse contenant 200 ex. en feuilles que je vous prie de garder jusqu'à mon prochain voyage... »
Nous n'avons pas trouvé de trace du re­tour à la vente de ces exemplaires mis en réserve. Pourrait-on établir un lien entre ces exemplaires non brochés et les divers tirages de la couverture dont on ne connaît pas véritablement la cause – les correc­tions étant à peu près insignifiantes ? Ces exemplaires ont-ils d'ailleurs tous été re­mis en vente intacts, malgré le jugement ?
La rareté des exemplaires de l'édition ori­ginale des Fleurs du Mal, et plus encore des exemplaires brochés tels que parus, pour­rait laisser soupçonner une disparition, au moins partielle, des exemplaires non ven­dus et soustraits à la censure.
Ouvrage fondateur de la poésie moderne, préfigurant les œuvres de Lautréamont, Rimbaud et Mallarmé, Les Fleurs du Mal n'est pourtant connu qu'à travers sa se­conde version, abondamment corrigée et recomposée en 1861 par le poète. L'édi­tion originale de 1857 est ainsi une œuvre unique qui ne sera jamais rééditée sous cette forme princeps.

Les quelques exemplaires tels que parus sont le plus rare et le plus pur état de ce monument de la littérature mondiale.


 


60 000 €

Réf : 83704

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