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Autographe, Edition Originale

Jean-Paul SARTRE Manuscrit autographe de deux brouillons de réponses à des lecteurs de France Observateur

1 500 €

Réf : 75906

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Jean-Paul SARTRE

Manuscrit autographe de deux brouillons de réponses à des lecteurs de France Observateur

s.d. (1957), 21x27,2cm, 5 feuillets et une lettre tapuscrite.


Manuscrit autographe de deux brouillons de réponses à des lecteurs de France Observateur suite à la parution de l'article intitulé "Quand la police frappe les trois coups" et rédigé à l'encre bleue sur cinq feuillets quadrillés. Ratures et corrections. L'article, paru en 1957, a été reproduit  en 1965 dans Situations 7 Problèmes de marxisme 2. Dans cet article, Sartre proteste contre l'interdiction préfectorale de jouer La Reine de Césarée de Robert Brasillach, sous la pression des résistants, déportés et fils des déportés, et contre les pressions policières exercées contre des pièces de théâtre de Fabre-Luce et Jean Genet. 
Intéressants brouillons, dans lesquels le philosophe invite M. Ginsburgh à monter lui-même Le Balcon : "Mais puisqu'il ne dément rien de ce que j'ai dit, je me borne pour l'instant à considérer sa lettre comme une confirmation tacite de mon article. Par reste, M. Ginsburgh a l'occasion de me confondre avec éclat : que ne monte-t-il pas le Balcon ? Ce n'est pas un défi, c'est une proposition honnête : si le Balcon est joué sur la scène du théâtre d'Aujourd'hui, je ferai ici même des excuses à M. Ginsburgh et au directeur de l'Alliance Française." Fabre-Luce semble lui-même avoir également écrit à Sartre après la parution de l'article : "Pour M. Fabre-Luce, même réponse : je le remercie de confirmer tacitement les informations que j'avais données sur sa pièce. Il n'ose nier la présence de la police. En témoignage de gratitude, je prends acte, il déclare simplement qu'il ne l'a pas appelée lui-même. [...] M. Fabre-Luce, fort de son succès antérieur, ne craignait rien. La préfecture de police, elle, qui devait être au courant de ce succès, craignait pour M. Fabre-Luce. On voudrait connaître les origines de cette touchante sollicitude. Ce qui compte, c'est beau."
Les deux lettres reçues par le philosophe n'ont pas été jointes à cette ébauche de réponse, mais on dispose de la lettre de Gilles Martinet de France Observateur qui joint lesdites réponses des lecteurs à Sartre.
Importants brouillons, témoignage du souci avec lequel le penseur germanopratin répondait à ses commentateurs.

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