Librairie Le Feu Follet - Paris - +33 (0)1 56 08 08 85 - Nous contacter - 31 Rue Henri Barbusse, 75005 Paris

Livres anciens - Bibliophilie - Œuvres d'art


Vente - Expertise - Achat
Les Partenaires du feu follet Ilab : International League of Antiquarian Booksellers SLAM : Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne






   Edition originale
   Autographe
   Idée cadeaux
+ de critères

Rechercher parmi 31349 livres rares :
éditions originales, livres anciens de l'incunable au XVIIIè, livres modernes

Recherche avancée
Inscription

Conditions de vente


Moyens de paiement :

Paiement sécurisé (SSL)
Chèques
Virement bancaire
Mandats administratifs
(Musées et Bibliothèques)


Délais et tarifs de livraison

Conditions générales de vente

Autographe, Edition Originale

Gérard de NERVAL & Théophile GAUTIER & [ ANONYME] Trois lettres autographes signées de Gérard de Nerval, Théophile Gautier et un troisième scripteur adressées à Louis Desessart : « Quelle tristesse que Paris quand on revient des pays éclairés du soleil. Bruxelles est encore plus noir, pauvre garçon ! »

10 000 €

Réf : 75148

Commander

Réserver

Poser une question

Gérard de NERVAL & Théophile GAUTIER & [ ANONYME]

Trois lettres autographes signées de Gérard de Nerval, Théophile Gautier et un troisième scripteur adressées à Louis Desessart : « Quelle tristesse que Paris quand on revient des pays éclairés du soleil. Bruxelles est encore plus noir, pauvre garçon ! »

Paris 11 février 1844, 10,4x13,6cm, quatre pages sur deux feuillets.


Trois lettres autographes signées par Gérard de Nerval (2 pages signées «Gérard»), Théophile Gautier (1 page) et un troisième scripteur qui n'a pas signé (1 page), adressées à Louis Desessart. La troisième lettre a été rédigée par un certain «Robert» (cf. la lettre de Nerval)
 
Louis Desessart, éditeur attitré de Théophile Gautier, publia avec Barba la pièce Léo Burckart de Nerval en 1839. À la suite d'ennuis financiers, il fut contraint de se réfugier «dans cette triste et charmante ville de Bruxelles».
 
Les trois amis rédigent ce courrier à Paris, où ils se sont retrouvés au retour du long voyage en Orient qu'entreprit Nerval : «J'ai vu l'Égypte 6 mois; puis j'ai séjourné en Syrie 3 mois – à Constantinople 4 mois le reste en route. C'est assez beau. Je ne m'amuse plus qu'en voyage et je vis double autant que je puis.»
 
Ce voyage force l'admiration de Théophile Gautier qui ne se rendra que des années plus tard en Turquie et en Egypte : «Je suis à Paris et voudrais être au Caire d'où Gérard arrive.» L'exotisme des voyages lointains contraste ici violemment avec la tristesse et l'austérité de l'Europe : «Quelle tristesse que Paris quand on revient des pays éclairés du soleil.» (Nerval) D'autant plus que, loin des rêves d'évasion, Paris rime avec travail et mélancolie :
«Nous sommes comme les gens malades qui ne se trouvent bien nulle part. Je crois que le bon temps est passé et que les bonnes heures d'autrefois où nous disions tant de sages folies ne reviendront plus. À quoi sert de vivre puisqu'il faut travailler et qu'on ne peut ni voir ses amis ni leur écrire ni rien faire de ce qu'on voudrait ?» (Gautier)
Les deux écrivains sont très compatissants quant à l'exil belge de leur ami, Bruxelles apparaissant ici comme la capitale du spleen : «Quoi! Vous êtes encore dans cette triste et charmante ville de Bruxelles! [...] Bruxelles est encore plus noir, pauvre garçon!» (Nerval)
Cette triple lettre a en réalité été rédigée à l'initiative de «Robert»:
«N'est-ce pas, mon cher ami, que je suis habile à faire oublier mes torts ? [...] je trouve le moyen en compensation, de t'envoyer ces autographes de deux de tes [...] camarades, de tes plus doux souvenirs, de deux célébrités qui malgré toutes leurs sympathies, toute leur affection pour toi, ne t'eussent jamais écrit un mot, si je ne leur avais pas taillé leurs plumes, affrété leur papier, comme à de petits enfants boudeurs, et si je ne leur eusse dit: écrivez tout de suite, tout de suite à l'exilé que vous aimez le mieux.»

10 000 €

Réf : 75148

Commander

Réserver