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Pierre LOUYS Carte autographe signée adressée à Georges Louis : "Aujourd'hui, après une journée qui a déjà duré 11 h je n'ai fumé qu'un demi paquet de cigarettes."

800 €

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Pierre LOUYS

Carte autographe signée adressée à Georges Louis : "Aujourd'hui, après une journée qui a déjà duré 11 h je n'ai fumé qu'un demi paquet de cigarettes."

Paris s.d. (après 1897), 13,8x9cm, une carte autographe recto et verso.


Carte autographe de Pierre Louÿs signée de son initiale, adressée à Georges Louis et rédigée à l'encre violette des deux côtés.
Billet adressé à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. 
La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes : « Son père, Pierre Philippe Louis, […] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul ; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres […] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à « la question la plus poignante » qu'il puisse lui poser, question qu'il a « depuis dix ans sur les lèvres ». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase : « Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi. » Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole : Pour Georges, son fils aîné / Pierre. » (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs)
Pierre Louÿs révolutionne ses conditions de vie : "Je me soigne sérieusement. Voici deux jours que je me couche à minuit 1/2 pour me réveiller entre 9 et 10. Aujourd'hui, après une journée qui a déjà duré 11 h je n'ai fumé qu'un demi paquet de cigarettes. C'est le quart de ma consommation habituelle pendant le même temps. En outre j'ai fait plus d'une lieue à pied, j'ai pris l'air tant que j'ai pu...Eh bien avec tout cela je me sens tout à fait mal portant, ou plutôt comme si j'étais au lendemain d'une longue et grave maladie. Ni forces ni nerfs. J'ai de la peine à écouter, à parler, à suivre une idée. Faut-il attribuer cela à mon rationnement de cigarettes ? C'est possible. Mais sincèrement je ne crois pas m'être senti aussi bas depuis 97, depuis le mois où tu es venu me voir à Alger."
Amusant billet du plus tabagiste des écrivains (près de 60 cigarettes par jour...!) qui écrivit dans Une volupté nouvelle : "Une nuit, comme je me trouvais là, en conversation silencieuse avec deux chats de faïence bleue accroupis sur une table blanche, j'hésitais à choisir entre deux passe-temps de solitude : écrire un sonnet régulier en fumant des cigarettes, ou fumer des cigarettes en regardant le tapis du plafond. L'important est d'avoir toujours une cigarette à la main ; il faut envelopper les objets d'une nuée céleste et fine qui baigne les lumières et les ombres, efface les angles matériels, et, par un sortilège parfumé, impose à l'esprit qui s'agite un équilibre variable d'où il puisse tomber dans le songe."
 

800 €

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