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Autographe, Edition Originale

Théophile GAUTIER Lettre autographe signée de Théophile Gautier à sa fille cadette "J'ai manqué pour ma part d'y laisser ma peau et je ne suis pas encore bien brillant"

2 000 €

Réf : 64361

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Théophile GAUTIER

Lettre autographe signée de Théophile Gautier à sa fille cadette "J'ai manqué pour ma part d'y laisser ma peau et je ne suis pas encore bien brillant"

Versailles s.d. [20-30 avril 1871], 10,5x11,5cm, un feuillet.


Lettre autographe signée de Théophile Gautier, 34 lignes à l'encre noire, adresse en pied au verso de la lettre : "Versailles avenue de St-Cloud n°3".
Pliures inhérentes à la mise sous pli. 
La lettre semble être inédite, non mentionnée dans la Correspondance Générale de Théophile Gautier, éditée par Claudine Lacoste-Veysseyre, sous la direction de Pierre Laubriet (Droz, Genève-Paris, 12 vol., 1985-2000). 
Rare aperçu de la vie intime de Gautier, la lettre saisit les affres qui frappent l’auteur et sa famille pendant la Commune de Paris.
Séparé de sa famille par l’invasion prussienne de 1870 et les insurrections parisiennes de 1871, Théophile Gautier confie l’ampleur de ses tourments, tant financiers que dus à la Commune de Paris, à sa « chère mignonne », sa fille cadette, Estelle Gautier : « Je parviendrai peut-être encore à me relever de cet écroulement […] je suis heureux que ces atroces épreuves t’aient été épargnées. J’ai manqué pour ma part y laisser ma peau et je ne suis pas encore bien brillant ». Les habituels soutiens de Gautier transparaissent d’ailleurs ici à travers les noms de l’académicien Camille Doucet et de la danseuse Carlotta Grisi. La virulence des combats entre communards et forces répressives se devine dans l’évocation de la sœur de Gautier, Emilie, dite « Lili » : « Lili est toujours dans sa cave. En sortir est trop périlleux mais elle sera délivrée d’ici quelques jours. Hélas ! bien longs ». Caractéristique du registre personnel, rare dans la correspondance de Gautier, la lettre est empreinte de l’amour paternel que l’auteur porte à sa famille : « Quelle fête quand nous serons tous réunis car mon cœur souffre bien [fort] de cette dispersion ».
 

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