Lawrence DURRELL
Amusante lettre autographe signée de Lawrence Durrell adressée à Jani Brun : "... Vous serez cup-bearer, sword-bearer, spear-holder, food-taster, centurion, sherpa, et caddy..."
Edimbourg 24 mars 1973, 13,5x21cm, une feuille + une enveloppe.
Drôle lettre autographe signée de Lawrence Durrell adressée à Jani Brun, redigée aux feutres noir, marron et mauve (15 lignes), entremêlant français et anglais enveloppe jointe écrite aux feutres mauve et noir.La lettre est a en-tête de sa maison de Sommières dans le Gard.
"Buttons -
telephone moi le soir lundi mardi - ou un de ces matins - apropos Cannes !
Vous serez cup-bearer, sword-bearer, spear-holder, food-taster, centurion, sherpa, et caddy - pourquoi des mots n'existent t-ils pas en français ? Faut parler à Duhamel.
Le caïd".
Au dessus du premier mot de la lettre, Lawrence Durrell a inscrit au feutre marron : "Mais compromettant ! " et en bas de la lettre, au feutre mauve, : "Ecrivez plus clairment"Après de nombreuses années passées en Grèce, en Egypte et à Rhodes, l'écrivain voyageur Lawrence Durrell fut contraint de fuir Chypre à la suite de soulèvements populaires qui menèrent l'île à son indépendance de la couronne britannique. Riche seulement d'une chemise et d'une machine à écrire mais auréolé du succès de son roman
Bitter Lemons of Cyprus (
Les citrons acides), il arriva en 1956 en France et s'établit dans le village languedocien de Sommières. Dans la « maison Tartès », sa grande demeure entourée d'arbres, il écrivit la seconde partie de son œuvre, son monumental Quintette d'Avignon, s'adonna à la peinture et reçut ses illustres amis, dont le couple Henry Miller et Anaïs Nin, le violoniste Yehudi Menuhin, l'éditeur londonien Alan G. Thomas, et ses deux filles Pénélope et Sappho.
Parmi les oliviers et sous le soleil méditerranéen, il y rencontre au milieu des années 1960 la jeune et pétillante "Jany" (Janine Brun), montpelliéraine d'une trentaine d'années à la beauté ravageuse, qui travaillait au département des Antiquités de la Sorbonne à Paris. Elle fut prénommée « Buttons » en souvenir de leur première rencontre, où la jeune fille portait une robe couverte de boutons. Henry Miller tomba également sous le charme de « Buttons », louant sa beauté et son éternelle jeunesse dans d'exceptionnelles lettres restées inédites. Les trois compères passèrent des soirées parisiennes mémorables dont nous gardons de précieuses traces autographes à travers leurs échanges épistolaires. Recommandée par Durrell, elle fit de nombreux voyages notamment en Angleterre d'où elle reçut une vaste correspondance de l'écrivain ainsi que des œuvres d'art originales signées de son pseudonyme d'artiste, Oscar Epfs.