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Louis-Ferdinand CELINE [Théophile BRIANT]

Lettre autographe probablement inédite signée de Louis-Ferdinand Céline à Théophile Briant : "Qu'on étouffe pas cette déposition capitale qui peut me sauver la glotte ! "

Copenhage 11 février 1950, 21x34 cm, une feuille.

Lettre autographe probablement inédite signée de Louis-Ferdinand Céline, adressée son ami de longue date Théophile Briant. 26 lignes à l'encre bleue, écrites depuis Copenhage, le 11 février 1950. Enveloppe timbrée jointe datée du 13 février.
Ne figure pas dans l'édition des Lettres, établie par Henri Godard et Jean-Paul Louis, publiées dans la Pléiade en 2009.
Traces de pliure inhérentes à la mise sous pli de la lettre.
Belle lettre avec la verve et le riche vocabulaire de Céline écrite durant sa période d'exil. Elle fut envoyée à Théophile Briant, poète breton et fondateur de la revue Le Goéland, quelques jours avant l'issue du procès où il fût condamné pour collaboration malgré les témoignages de quelques uns de ses amis.
C'est d'ailleurs tout l'objet de la lettre. Il loue le potentiel témoin [Henri] Lambert, ancien résistant et rescapé de Dachau, qui pourrait faire tourner le verdict en sa faveur : "Fichtre vieux à l'essentiel ! Il faut que ce providentiel Lambert joigne tout de suite Albert Naud 28 rue Franqueville Paris ou Pierre Monnier 41 rue Lecourbe Paris.
Qu'on étouffe pas cette déposition capitale (comme on en a bien envie !) qui peut me sauver la glotte !
Oh il y en auront bien d'autres des dépositions favorables ! mais où joindre les témoins ! c'est un procès en sorcellerie ! Cauchons ! Cauchons partout ! 
La situation médicale qui l'empêche de rejoindre son procès en France ne semble pas simulée car il décrit avec autodérision une chute accidentelle dans une dithyrambe laconique mi-patriotique mi-vindicative : "J'irais si j'étais pas si malade. J'ai essayé de me lever il y a 3 jours... on m'a ramené d'un fossé. Mais l'honneur d'abord ! France d'abord ! Vive la mort aussi ! Si douce ! Ces gens qui nous veulent tant de bien ! a a mort ! qu'ils hurlent, quels cons. 
Je t'écrirai après la corrida."
Belle lettre de Céline à son ami de longue date Théophile Briant qui témoignera d'ailleurs en sa faveur lors de son procès, le 20 février 1950.
 
 

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