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Louis-Ferdinand CELINE Lettre autographe inédite signée à Paul Marteau : "Quand elle vous court après le fantôme elle devient comique la haine"

2 000 €

Réf : 63228

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Louis-Ferdinand CELINE

Lettre autographe inédite signée à Paul Marteau : "Quand elle vous court après le fantôme elle devient comique la haine"

s.l. [Klarskovgaard] 11 [janvier 1951], 20,5x33,5cm, 2 pages sur un feuillet, enveloppe jointe.


Lettre autographe inédite signée de Louis-Ferdinand Céline, adressée à Paul Marteau, datée du 11 [janvier 1951], une indication bibliographie indique la date erronée de 1950, démentie par la mention du procès de Céline le 21 février 1951.
27 lignes à l'encre bleue, plusieurs ratures et corrections de la main de l'expéditeur, enveloppe jointe.
Structurée autour des traits cyniques de l'auteur, cette lettre dévoile l'ampleur de l'affaiblissement qui saisit Céline, tourmenté par sa condamnation imminente.
Grand admirateur de Céline, le riche industriel Paul Marteau devient un correspondant régulier de l'écrivain pendant ses années d'exil et se révèlera d'une aide inébranlable lors du procès et à son retour en France. Ereinté par l'isolement et la maladie, à l'image de son double Bardamu dans l'épisode africain du Voyage, « cloué au lit à grelotter, la grippe, le paludisme, et des vertiges. Des vertiges couché ! Le bateau vraiment craque bute échoue partout », Céline se réfugie dans l'humour sarcastique, ultime ressource contre ses tourments : « Cette famille de ma fille […] a su donc par vous que j'existais – C'est déjà agréable. » Sous les traits ironiques transparaît l'anxiété de Céline à l'approche de son procès (« Et il paraît en plus qu'ils vont me condamner à je ne sais quoi le 21 fév… ») et la peur, récurrente du séjour au Danemark, d'être oublié de ses contemporains, la prolifique correspondance cherchant à enrayer ce mouvement : « Quand je dis que j'existe je me vante un peu – Ce n'est plus beaucoup exister où nous en sommes ! » Les maximes grinçantes qui referment la lettre, emblématiques du style célinien, incarnent l'indissociabilité de l'humeur noire et de la dérision dans l'écriture de Céline, exacerbée par les affres de l'exil : « Quand elle vous court après le fantôme elle devient comique la haine… et pour des fantômes de crimes… C'est à rigoler bien sûr. Je veux dire en spectateur »

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