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Autographe, Edition Originale

André BRETON Lettre autographe signée inédite adressée à Gaston Puel : « Mais il faut continuer à vivre et pour cela se réserver une part de solitude qu'avec angoisse aussi je vois diminuer chaque jour. »

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André BRETON

Lettre autographe signée inédite adressée à Gaston Puel : « Mais il faut continuer à vivre et pour cela se réserver une part de solitude qu'avec angoisse aussi je vois diminuer chaque jour. »

Antibes 9 mars 1948, 21,8x27cm, 2 pages sur un feuillet.


Lettre autographe signée inédite d'André Breton adressée à Gaston Puel ; deux pages sur un feuillet rédigées à l'encre bleue d'une écriture fine et soignée, nombreux soulignements.
Rousseurs et traces d'adhésif marginales.
Très belle lettre, empreinte de bienveillance, dans laquelle le Pape du Surréalisme fait part de ses nombreuses et chronophages occupations à son jeune épistolier, tout en rassurant celui-ci sur son talent et son avenir.
Gaston Puel commença à correspondre avec André Breton à la Libération. Ils ne se sont, au moment de cette lettre rédigée pourtant quatre ans plus tard, jamais rencontrés : « Je suis heureux que vous ayez pensé à m'adresser votre photographie. C'est un grand pas de fait pour rompre la distance et il ne se peut guère que nous ne nous rencontrions bientôt. » Les deux écrivains semblent pourtant très proches, comme en témoigne le ton paternel et rassurant de Breton : « Ne parlez pas comme à regret de ceux qui avancent : vous en êtes et j'en sais bien peu qui soient si loin que vous, déjà. Ce que vous m'écrivez – pas seulement cette fois – est toujours pour moi de haute importance… » Travailleur sans relâche, Breton fait ici part de sa frustration et de sa lassitude à Puel : « Mais il faut continuer à vivre et pour cela se réserver une part de solitude qu'avec angoisse aussi je vois diminuer chaque jour. »
Gaston Puel, alors âgé de 24 ans, participe depuis quelques temps aux activités du groupe surréaliste autour de Joë Bousquet, d'André Breton et de René Char. Son mentor lui prédit ici un avenir tout tracé : « Mon cher Ami, je souhaite très vivement que vous preniez une part active à la rédaction de « Néon ». Il suffirait d'une très légère transposition de ton pour que les pages que vous m'adressez puissent y trouver place et en constituer un des éléments primordiaux. Il en va, naturellement, de même pour « Supérieur inconnu » si cette revue peut voir le jour. » Cette dernière revue, censée réconcilier et unir les conservateurs et les novateurs du surréalisme, ne verra le jour que quarante-huit ans plus tard sous l'impulsion de Sarane Alexandrian. Gaston Puel intègrera en revanche bien la rédaction de Néon, mais finira par se détourner des surréaliste – tout en conservant son amitié pour Breton – en 1950.

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