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Lettre autographe signée après sa première rencontre avec Madame Hanska

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Honoré de BALZAC

Lettre autographe signée après sa première rencontre avec Madame Hanska

s.l. [Neuchâtel] [29 septembre 1833], 13,4x21,1cm, une page sur un double feuillet.


| Balzac rencontre Madame Hanska pour la première fois : "Je suis très content de ce que j'ai vu" |


Lettre autographe signée d'Honoré de Balzac adressée à son ami l'écrivain Charles de Bernard. Une page rédigée à l'encre noire sur un bifeuillet. Au verso du dernier feuillet, figure l'adresse du destinataire [Charles de Bernard du Grail] rédigée de la main de Balzac, ainsi que des tampons postaux et le cachet portant les armes des Balzac d'Entraigues, que l'écrivain s'était appropriées. 

Quelques infimes trous sans atteinte au texte, traces de plis inhérentes à l'envoi.
Publiée dans sa correspondance (Paris, Calmann Lévy, 1876, CXIV, p. 252-253).
Balzac écrit cette missive quatre jours après sa toute première rencontre et son premier baiser avec Madame Hanska à Neuchâtel, à la suite de longs mois d'échanges épistolaires. 


J'ai été très heureux ici. Je suis très content de ce que j'ai vu, le pays est délicieux; mais vous savez que Jupiter a deux tonneaux et que les dieux n'ont point de faveurs qui soient pures.



Deux ans après la première lettre de « l'Étrangère » Eveline Rzewuska, un Balzac enamouré quitte Paris pour la retrouver en Suisse. L'écrivain faisant une « escale » à Besançon, servant de prétexte à son départ de la capitale, y avait brièvement vu son correspondant Charles de Bernard :  « Il me semble que je vous ai bien peu remercié de la bonne journée que vous m'avez donnée; mais j'espère vous prouver que je ne suis point un ingrat. A mercredi donc; vous devez penser que j'aurai bien du plaisir à vous revoir, vous qui avez fait que mon voyage à Besançon n'a pas été inutile et que j'y ai trouvé du plaisir ». Après cette journée à Besançon et un voyage en malle-poste chaotique, Balzac rencontra enfin sa belle, qu'il dut malheureusement partager avec son mari le comte Hanski. Profitant d'une absence de ce dernier, l'écrivain échangea, sur un antique banc de pierre de la colline du Crêt, un baiser tant attendu avec Madame Hanska. Tout au bonheur de cette première rencontre, il ne peut s'empêcher cependant de citer l'omineuse fable de la Fontaine dans cette lettre : « mais vous savez que Jupiter a deux tonneaux et que les dieux n'ont point de faveurs qui soient pures ». Ses amours avec Madame Hanska ne seront pas, en effet, d'un calme olympien, comme le résumera Gonzague Saint Bris : « dix-huit ans d'amour, seize ans d'attente, deux ans de bonheur et six mois de mariage ». De Neuchâtel, ils garderont l'image d'un lieu symbolisant leur union. La ville figurera dans une soixantaine de leurs lettres : « Neuchâtel, c'est comme le lys blanc, pur, plein d'odeurs pénétrantes, la jeunesse, la fraîcheur, l'éclat, l'espoir, le bonheur entrevu », lui écrira-t-il.
De Bernard, qui avait arrangé son transport vers la Suisse, est de nouveau missionné pour le retour de Balzac : « J'aurai le plaisir de vous revoir mercredi, 2 octobre. Voulez-vous avoir l'obligeance de me retenir une place à la malle pour Paris ? ». Le voyage le séparant de nouveau de sa bien-aimée sera particulièrement misérable : « La Malle-poste était retenue pour 6 jours, en sorte que mon ami de Besançon [Charles de Bernard] n'a pu m'y avoir une place ; j'ai donc fait la route sur l'impériale d'une diligence en compagnie de 5 Suisses du canton de Vaud qui m'ont traité corporellement comme un animal qu'on mène au marché et qui ont singulièrement aidé les paquets à me contusionner » (lettre à Madame Hanska, 6 octobre 1833).
Balzac livre dans ces lignes sa toute première impression de ses premiers moments passés avec l'objet de sa plus vive passion, à qui il devait plus tard donner son nom.

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