Au XIXè siècle le théâtre fut le creuset des plus grandes ambitions artistiques et politiques. Les écrivains convoitaient le pouvoir de séduction que la scène exerçait sur toutes les classes sociales. C'est sur les planches qu'Hugo engagea la Révolution romantique, que Balzac chercha la fortune, que Dumas fils voulu égaler son père, que Sand réunit sa famille, que Gautier partit en quête d'idéal, que Musset en revint et que Rostand réinventa l'éloquence, tandis que Zola et Flaubert festoyaient sous les sifflets.

Ils nous ont pour cela adressé les plus farfelus émissaires : un noble déchu, un bandit gouailleur, une dame fleurie, des marionnettes familiales, une demoiselle travestie, un Médicis assassin, un gascon poète, une blanchisseuse alcoolique et un bourgeois médiocre...

Au grand dam de leurs auteurs, ces improbables héros ne connurent pas tous un succès immédiat mais devinrent pourtant des figures incontournables de notre imaginaire collectif.

Edition-Originale s'attarde cette semaine sur une dédicace qui résume superbement cette grande aventure théâtrale pour le plus ambitieux et le plus malheureux des aspirants dramaturges : Honoré de Balzac.

De sa vie de chercheur d'art, il a aimé chaque épreuve,
jusqu'à se rêver odalisque au cœur de d'un tableau de papiers.

Le Feu Follet a retrouvé les archives bien réelles du
Musée Imaginaire de Malraux grâce auxquelles il composa
une nouvelle Histoire de l'Art, aussi intime qu'universelle !

"J'éprouve des spasmes, des espèces de petits frissons, beaucoup
de bâillements, un dégoût, un abattement total, le sang se porte violemment à la tête, il me prend alors des étourdissements, des tournoiements qui me font trébucher, et mille autres choses prouvant une grande tension dans la fibre, et une grande irritation dans le genre nerveux."

"New York n'aime ni s'asseoir si s'étendre. C'est une ville qui dort debout."

A l'occasion du centenaire de la disparition de Kafka, le 3 juin 1924, Edition-Originale revient sur la place prépondérante de la photographie dans la vie et l'oeuvre de l'écrivain - et la fascination qu'a exercé son propre portrait.

« Denoël, les trois petits points ne lui plurent guère. Effrayé, qu'il était. Réprobateur. Nous quittions la bonne tradition, nous répudiions toute forme : ça ne se rattachait plus à rien...  Ah, cette fois, mon éditeur ne répondait plus du succès ! Il se devait de dégager sa responsabilité. De tirer son épingle du jeu...
« Cher Céline, commençait-il, je crains que vous ne vous soyez fourvoyé... Voyons, même pour un homme comme vous, il y a des limites, une mesure à garder ! »
Les traits sévères, le regard perplexe, une angoisse (mais très digne) dans la voix. Brave Denoël, va !... « Mon bon ami, je vous mets en garde. » Et puis il y avait autre chose. Ces passages trop osés, vraiment trop osés ! Evidemment, l'art a bien des droits, mais quand même !... »

Il a dévoré tous les arts, du dessin à la céramique. L'insatiable et prolixe génie s'est même essayé au théâtre avec Le désir attrapé par la queue. Il est pourtant un art auquel le maitre s'adonnait avec parcimonie : l'art « graphique » de la lettre !
Malgré son intense correspondance, les lettres entièrement autographes de Picasso sont d'une très grande rareté comme le souligne Laurence Madeline dans l'article qu'elle consacre à cette confidentielle activité de Pablo : « L'inertie paralysant Picasso, qui préfère son travail d‘artiste à celui de secrétaire, rend plus essentielles et plus touchantes les lettres qu'il se plaît à rédiger » (in « Picasso épistolier », L'Herne, n° 106).
Or, lorsque l'immense artiste polymathe met la main à la plume, il transforme la moindre missive en véritable chef d'œuvre pictural et multicolore !

Exceptionnel ensemble d'archives manuscrites et imprimées - le dernier en mains privées - du fondateur du libéralisme et de la science économique moderne, Léon Walras, conservées et annotées par William Jaffé. L'un des 5 plus importants ensembles d'archives de celui que Schumpeter considérait comme le « plus grand de tous les économistes ».

Edition-originale a retracé le parcours chaotique des manuscrits et imprimés du plus grand penseur économique français qui faillirent disparaître à maintes reprises jusquà ces dernières archives sauvées in-extremis de la destruction.