Les différents types de papier d'édition en bibliophilie
Quel papier pour quel livre?
Les "Grands Papiers"
« Le papier a cela de particulier et d’admirable qu’étant le produit de substances presque sans valeur et souvent de matières de rebut, le résultat d’une trituration de loques et de chiffons, une fois façonné et imprimé, (…) il acquiert une puissance sans pareille, une sorte de souveraineté universelle.
Il modifie nos idées et nos croyances, transforme nos mœurs et nos lois, renverse ou restaure les États, décide de la paix et de la guerre : il gouverne le monde, pour ainsi dire. » (Albert Cim)
Si l’amateur ne s’y trompe pas, le lecteur non initié a parfois tendance à considérer les tirages de luxe des éditions originales pour leur seule valeur symbolique et ne tenir ainsi compte que du classement numérique des différents papiers.
Pourtant, avant d’être un symbole, le livre est un objet et, des qualités sensuelles de cet objet dépend en partie la réception de l’œuvre immatérielle.
Si l’instrument ne fait pas la symphonie, il permet sa réalisation, il lui prête sa voix.
De même, le papier (et l’on pourrait en dire autant de la typographie ou de la reliure) ne fait pas l’œuvre littéraire, mais il est, au sens le plus noble, son « porte-parole ».
Ainsi le lecteur, bibliophile, collectionneur ou amateur, conçoit-il sa bibliothèque idéale en songeant à la chair des livres qui la compose. Et pour chaque titre, pour chaque auteur, il choisira le papier qui, selon ses propres affinités, portera idéalement la voix de l’auteur et la conservera intacte au fil du temps.
Voir nos articles sur :
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