André-Edouard MARTY
(1882-1932)
Illustrateur de la Gazette du Bon Ton
Formé à l'Ecole des Beaux-Arts dans l'atelier de Fernand Cormon, André-Edouard Marty travaille à la
Gazette du Bon ton dès le lancement de la revue ; il se fait alors connaître pour son style élégant au sein duquel se distingue souvent une touche fantaisiste ou humoristique.
Dans une inspiration résolument Art Déco, il dessine les robes de Poiret aux côtés de Lepape mais aussi celles de Lanvin ou encore de Dœuillet. C'est tout particulièrement en illustrant les robes de ce dernier qu'il dévoile un trait aux multiples facettes : amusant, dans
Tais-toi, mon cœur !.. où un jeune Cupidon vise de sa flèche une jeune femme faussement effrayée. Bucolique dans
Le Goûter au jardin, où des petites filles aux robes soigneusement mises servent leur mère habillée d'une élégante toilette. Mélancolique, peut-être, dans
Le Secret joli où l'on voit deux jeunes filles se faire timidement des confidences.
À l'instar de ses confrères à la
Gazette, Marty collabore également avec d'autres revues de mode, comme
Vogue et
Harper's Bazaar, deux magazines pourtant concurrents et pour lesquels il sera l'un des rares illustrateurs à y travailler conjointement. En parallèle des illustrations de mode, Marty conçoit également des scènes pour des ouvrages littéraires comme
Scènes mythologiques de Henry de Régnier ou
Les Chansons de Bilitis de Pierre Louÿs en 1937.
L'éclectisme de son style atteint son apogée en 1943 lorsqu'il réalise un dessin animé, "Callisto, la petite nymphe de Diane", ultime mise en mouvement des silhouettes féminines qu'il composait pour la
Gazette et que vous pouvez voir en intégralité ici :