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Maximilien de ROBESPIERRE Rapport sur les principes du gouvernement révolutionnaire, fait au nom du comité de Salut Public par Maximilien Robespierre

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Maximilien de ROBESPIERRE

Rapport sur les principes du gouvernement révolutionnaire, fait au nom du comité de Salut Public par Maximilien Robespierre

Convention Nationale, Paris 5 Nivôse An II (25 Décembre 1793), 12x19,5cm, 15pp, broché.


Edition originale de ce célèbre discours de Robespierre justifiant le principe du gouvernement révolutionnaire et posant les bases de l'instauration de la Terreur.
Petites taches d'encre noire ayant parfois pâli et quelques rousseurs.
A l'automne 1793, les menaces qui pèsent sur la République se sont accentuées tant aux frontières qu'au cœur du pays : Hébert le jusqu'au-boutiste "enragé" appelant à un soulèvement populaire, la menace royaliste étant toujours présente, les Indulgents réclamant la fin de la politique de la Terreur. Le 5 Nivôse an II (25 Décembre 1793), Robespierre se rend au Comité de salut public afin d'y présenter les principes du gouvernement révolutionnaire.
Il met en garde dès les premiers mots de son discours : les récentes victoires (défaites vendéennes des 12 et 23 décembre, reprise de Toulon le 19 décembre grâce à l'action remarquée du capitaine Bonaparte) ne doivent pas endormir la vigilance des patriotes. La contre-révolution reste très active au sein du pays, le Comité de salut public doit confondre les intrigues des ennemis de la liberté et faire triompher les principes révolutionnaires. Selon ses termes : « Le gouvernement révolutionnaire doit aux bons citoyens toute la protection nationale ; il ne doit aux ennemis du peuple que la mort. »
Pour mener à bien son action, ce dernier doit trouver sa voie entre deux extrêmes : le modérantisme prêché par les « indulgents » et l'excès auquel aspirent les « enragés ».
Pour Robespierre, la dictature des Comités comme la Terreur se justifient parce qu'elles seules permettront de mettre fin à la guerre civile et étrangère. Tant que le pays sera en conflit, les citoyens ne pourront jouir totalement de la Constitution. Il faut anéantir la contre-révolution. Dans ce but, Robespierre demande la réforme du Tribunal révolutionnaire. Réforme qui trouvera son aboutissement dans la loi du 22 prairial an II (10 juin 1794) : suppression de la défense, audition de témoins lorsque manquent les preuves matérielles, l'acquittement ou la mort étant les seuls verdicts possibles.
Ainsi se met en fonctionnement l'engrenage de la Terreur qui remplace par l'arbitraire les principes et les lois édictés par la Déclaration des droits de l'homme et par la Constitution. (cf Delphine DUBOIS et Régis LAPASIN in le site Nouvel éclairage sur l'histoire - L'histoire par l'image).
Très rare exemplaire de ce discours fondateur de la politique de la Terreur qui ira jusqu'à mener son principal instigateur, Maximilien Robespierre, à l'échafaud.

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