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Edition Originale

Robert ANTELME L'espèce humaine

Robert ANTELME

L'espèce humaine

La cité universelle, Paris 1947, 14,5x18,5cm, broché.


Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers, exemplaire comportant les bonnes couvertures.
Reliure à la bradel en demi maroquin rouge ancien, dos lisse, date en queue, contreplats et gardes doublées de papier glacé, couvertures et dos conservés, tête dorée, reliure signée de P. Goy & C. Vilaine.
Un ex-dono en tête de la page de faux-titre.

"Il n'y a pas d'espèces humaines, il y a une espèce humaine. C'est parce que nous sommes des hommes comme eux que les SS seront en définitive impuissants devant nous.".

Cet ouvrage fondamental sur l'expérience des Camps nazis fut la troisième et derniere publication de l'éphémère maison d'édition fondée par Marguerite Duras et Robert Antelme, son mari de 1940 à 1946.
Passé inaperçu lors de cette première parution confidentielle, seuls quelques exemplaires furent vendus, il fut remis en vente l'année suivante sous de nouvelles couvertures par Robert Marin, l'ouvrage souffrira de la concurence des nombreux écrits sur le sujet parus immédiatement après guerre. Pourtant, comme le relate F. Lebelley : "à une époque où les récits abondent, la puissance particulière de ce livre-là, d'une sobriété première, bouleverse tel un texte fondateur. Livre d'écrivain aussi qui a pris, reconnaît Duras, "le large de la littérature". Robert Antelme n'en écrira jamais d'autre. Malgré les éloges et les honneurs, L'Espèce humaine restera l'oeuvre unique d'une vie." (in Duras, ou le poids d'une plume.)
Grâce à l’intervention d’Albert Camus, le livre reparaît dix ans plus tard, en 1957 chez Gallimard et connaît alors une diffusion plus large.
Dès lors, ce livre s'inscrit dans l'histoire littéraire comme un des plus importants écrits affrontant la douloureuse mais nécessaire réflexion sur les camps de concentration et la condition humaine. C'est à sa suite que des écrivains tel que son ami Jorge Semprun pourront commencer une nouvelle approche de l'impossible écriture des camps.
Dès 1947, Antelme annonçait dans son avant-propos « nous revenions juste, nous ramenions avec nous notre mémoire, notre expérience toute vivante et nous éprouvions un désir frénétique de la dire telle quelle. Et, dès les premiers jours cependant, il nous paraissait impossible de combler la distance que nous découvrions entre le langage dont nous disposions et cette expérience [...] Comment nous résigner à ne pas tenter d’expliquer comment nous en étions venus là ? Nous y étions encore. Et cependant c’était impossible. A peine commencions-nous à raconter, que nous suffoquions. A nous-mêmes, ce que nous avions à dire commençait alors à nous paraître inimaginable. »

Rare et important exemplaire, absent de la plupart des bibliothèques Nationales et internationales, notamment de la BNF.
 

Bibliographie lacunaire des éditions La Cité universelle
Article Robert Antelme In Larousse.fr
Ecrire et philosopher après Auschwitz : Blanchot lecteur de Antelme
Lire notre article dans la Gazette d'Edition-Originale

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Réf : 39500

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