Librairie Le Feu Follet - Paris - +33 (0)1 56 08 08 85 - Contact us - 31 Rue Henri Barbusse, 75005 Paris

Antique books - Bibliophily - Art works


Sell - Valuation - Buy
Les Partenaires du feu follet Ilab : International League of Antiquarian Booksellers SLAM : Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne






   First edition
   Signed book
   Gift Idea
+ more options

Search among 31342 rare books :
first editions, antique books from the incunable to the 18th century, modern books

Advanced search
Registration

Sale conditions


Payment methods :

Secure payment (SSL)
Checks
Bank transfer
Administrative order
(FRANCE)
(Museums and libraries)


Delivery options and times

Sale conditions

Signed book, First edition

Victor SEGALEN Lettre autographe signée adressée à Emile Mignard : "Nouméa a cecy de morne : que c'est une stupide ville."

Victor SEGALEN

Lettre autographe signée adressée à Emile Mignard : "Nouméa a cecy de morne : que c'est une stupide ville."

Nouméa 15 juin 1904, 12,2x16,4cm, 3 pages 1/2 sur un double feuillet.


[ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Lettre autographe signée de Victor Segalen adressée à Emile Mignard. Trois pages 1/2 rédigées à l'encre noire sur un double feuillet. Pliure transversale inhérente à l'envoi.
Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert.
Segalen se trouve à Nouméa, ville qu'il exècre, depuis début avril 1904 : « Nouméa a cecy de morne : que c'est une stupide ville. » Il a assisté au conseil de santé réunissant chaque année les médecins des navires de la division française du Pacifique pour décider des convalescences, congés et mutations. Depuis un mois, un problème d'ordre mécanique empêche la Durance de quitter Nouméa : « Nous préparons imperturbablement notre départ, mon cher Emile, depuis un mois, et toujours « pour la semaine prochaine ». La ville se tord. On retape. On essaie. On retape - finalement peut-être serons-nous en mer Dimanche et à Tahiti pour le 1er Juillet. » Segalen trompe l'ennui comme il peut : « [...] j'y ai découvert une troublante jeune fille triste, aux pâles yeux pers, désabusée et frêle. Nous nous écrivons des choses désolées et préparons notre adieu. » En sus de ces missives amoureuses, il poursuit la rédaction de ses Immémoriaux, déplorant encore et toujours le manque de temps à y consacrer : « Ponctuellement je « couvre » cinq pages en 24 heures. Je vais plus vite depuis l'entraînement sérieux du mois dernier. Dire que cet élément métier, chronométrique et mesquin, est nécessaire, pour que la rêverie se réalise, et que l'idée se revête de Forme. » L'ouvrage paraîtra finalement en 1907 au Mercure de France sous le pseudonyme de Max-Anély (Max en hommage à Max Prat et Anély, l'un des prénoms de sa femme), Segalen n'étant pas autorisé, en sa qualité de médecin militaire, à signer une œuvre fictionnelle de son patronyme.

2 000 €

Réf : 79656

Order

Book