Librairie Le Feu Follet - Paris - +33 (0)1 56 08 08 85 - Contact us - 31 Rue Henri Barbusse, 75005 Paris

Antique books - Bibliophily - Art works


Sell - Valuation - Buy
Les Partenaires du feu follet Ilab : International League of Antiquarian Booksellers SLAM : Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne






   First edition
   Signed book
   Gift Idea
+ more options

Search among 31233 rare books :
first editions, antique books from the incunable to the 18th century, modern books

Advanced search
Registration

Sale conditions


Payment methods :

Secure payment (SSL)
Checks
Bank transfer
Administrative order
(FRANCE)
(Museums and libraries)


Delivery options and times

Sale conditions

ANONYME Yokohama shashin

ANONYME

Yokohama shashin

Yokohama 1890, 12x18cm, autre.


Recueil composé de 12 photographies au collodion humide tirées sur papier albumine colorisées à la main. La colorisation des photographies utilise la technique traditionnelle de la peinture à la colle (pigments naturels additionnée de colle) avec un pinceau. Les photographes faisaient ainsi appel à des peintres et non aux aquarellistes des estampes.
Album formé de deux ais de bois recouverts d'un tissus aux fibres apparentes brun, reliés à la japonaise en acordéon. Chaque dépliant (recto et verso) présente 6 photographies, au recto (scène animée) des vues de paysages et villes, au verso, des personnages. Cette présentation est traditionnelle des albums de voyages "views and costume", que reprendront les japonais. Chaque photographie : 9,5x13,7cm. Les 2 premières photographies sont passés, les pigments rouges de la peinture étant de ce fait très visibles. Pour le second volet, la première et la 6e photo sont également fanées laissant également très visibles les pigments rouges utilisés.
Les vues représentent Yokohama, Nagasaki, Kobe, certaines sont animées de personnages, d'autres non, on y distingue des temples, des rues, un barque avec une vue de Matsushima, le volcan Unzen, et quelques vues contemporaines avec des bâtiments modernes européens, ce qui est une nouveauté dans les Yokohama shashin de cette fin du XIXe. On distinguera la photographie de l'hôtel Belle vue à Nagasaki. Certaines photographies possèdent une légende et un numéro. Les premiers recueils ne montraient avec Felice Beato que des vues du Japon ancien en noir et blanc, et la représentation et la demande ont évolué. Ces vues japonaises sont très proches dans leur mise en scène et leur cadrage de l'art de l'estampe. On y retrouve le goût japonais, déjà illustré par l'estampe, pour les sites célèbres.
En outre, on ne voit quasiment plus d'hommes dans les photographies de cette époque car les photographies sont censés représenter le Japon contemporain et les hommes sont désormais habillés à l'occidental, il n'y a plus de samouraï. C'est pourquoi ce sont les femmes qui sont représentées dans plus de 70 pour cent des photographies de cette époque et on voit dans ce recueil que deux hommes, qui sont des porteurs. A ce propos, ce sont toujours des Geisha qui sont utilisées pour les photos. Tous les ateliers avaient ainsi des contrats avec des maisons de Geisha qu'ils faisaient poser pour toutes les scènes : musiciennes, etc. 
Les photographies de femmes : La première représente 5 femmes pratiquant des instruments de musique traditionnels, la seconde un groupe de 4 femmes composant des bouquets, une troisième figure des musiciennes et danseuses, la suivante un groupe de 6 femmes jouant à colin maillard. LA sixième photographie a bien été identifié comme étant de Tamamura, on y voit en médaillon la même femme riant, ouvrant puis se cachant les yeux, avec la légende Mother says, i must neither talk, listen nor look. La 9e photographie, portrait d'une geisha à l'éventail, a été également identifiée comme étant de Tamamura.
Tamamura Kasaburo s'installa d'abord à Tokyo en tant que photographe, puis en 1883 à Yokohama. Il fut un des pionniers du Yokohama shenshin, pratiquant un commerce intense avec les Etats-Unis.
On doit noter cependant que toute attribution à un photographe est difficile en raison même de l'histoire de la photographie au Japon, car tous les ateliers européens et les premiers ateliers Japonais ont été rachetés par des Japonais et les plaques continuaient d'être exploitées sous le nom du nouveau photographe. Cependant, cet album est comparable (par ses sujets et sa binding) à des exemples déjà connus. Peu d'albums et de photographies portent une signature ou une marque d'atelier. Par exemple, on sait que Beato quitte la photographie professionnelle en 1872, Le baron von Stillfried quitte définitivement le Japon en 1881. La même année, Kimbei Kusakabe (1841-1934), élève de Beato et Stillfried, ouvre son propre studio à Yokohama. Il rachètera quatre ans plus tard une partie des négatifs de ses deux maîtres et les retirera régulièrement.
 

600 €

Réf : 71697

Order

Book