Librairie Le Feu Follet - Paris - +33 (0)1 56 08 08 85 - Contact us - 31 Rue Henri Barbusse, 75005 Paris

Antique books - Bibliophily - Art works


Sell - Valuation - Buy
Les Partenaires du feu follet Ilab : International League of Antiquarian Booksellers SLAM : Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne






   First edition
   Signed book
   Gift Idea
+ more options

Search among 31250 rare books :
first editions, antique books from the incunable to the 18th century, modern books

Advanced search
Registration

Sale conditions


Payment methods :

Secure payment (SSL)
Checks
Bank transfer
Administrative order
(FRANCE)
(Museums and libraries)


Delivery options and times

Sale conditions

Signed book, First edition

Marcel PROUST & John RUSKIN La Bible d'Amiens

Marcel PROUST & John RUSKIN

La Bible d'Amiens

Mercure de France, Paris 1904, 12x19cm, broché.


First edition in French, translated by Marcel Proust. Notes and preface also by Proust. A first impression copy numbered in the press.
Handsome autograph inscription from Marcel Proust to Madame de Pierrebourg : "... hommage de respectueuse reconnaissance..."
Repairs and lack (filled in) to the first leaves, a good copy with fragile paper.

La baronne Marguerite Aimery Harty de Pierrebourg, femme de lettres et maîtresse de Paul Hervieu, tenait un Salon littéraire brillant où se sont croisés notamment Raymond Poincaré, Henri de Régnier, Paul Valéry, Alfred Capus, Abel Hermant, René Boylesve, Edmond Jaloux, Gérard d'Houville, Edouard Estaunié, André Gide, Gabriele d'Annunzio et Robert de Flers.
Régulièrement fréquenté par Proust, le « Salon de l'avenue du bois » de Madame de Pierrebourg fut avec celui de sa rivale Madeleine Lemaire, et ceux de Madame Strauss et de Madame Aubernon, le creuset des nombreux portraits psychologiques de la Recherche.
 
Mais Marguerite de Pierrebourg, Claude Ferval de son nom de plume, était surtout une romancière admirée de Proust à laquelle il confiait, à chaque nouveau roman qu'elle publiait, son admiration et son propre désir d'écriture. Ainsi dans une lettre de 1903, l'émouvant commentaire d'un passage de Plus fort semble-t-il annoncer, dix ans avant la Recherche, le futur sacrifice de Proust à l'écriture et, dans le roman, l'échec de Swann à atteindre cette grâce :
« Dans tout cela une philosophie sur laquelle on voudrait revenir et vous demander par exemple si c'est bien vrai que la vie nous accorde la grâce que nous désirons à condition que nous lui sacrifions le reste. Si on pensait que cela peut servir à quelque chose de sacrifier le reste, ce serait bien vite fait. Mais le reste abêtit, empêche de voir en face sa douleur. Enfin c'est difficile à dire. Mais vous avez raison. »
Ce sentiment qui lui est encore si « difficile à dire », c'est précisément le sujet même de la Recherche. Et son aboutissement, la reconquête de cette vie par l'œuvre romanesque, il en formulera plus aisément l'impérieuse nécessité dans une lettre à Pierrebourg de 1908 : « vous êtes romancier, vous ! Si je pouvais créer comme vous des êtres et des situations, que je serais heureux ! » Assertion à laquelle fait écho l'interrogation de Proust : « Suis-je romancier ? » au début de son premier carnet.
Car cette année est aussi celle du début de l'écriture de la Recherche dont on trouve la genèse dans ce fameux « carnet de 1908 ».
Plus qu'une conseillère bienveillante Mme de Pierrebourg inspirera le personnage d'Odette (jusqu'au prénom d'Odette, emprunté à un roman autobiographique de Ferval) et sera l'un des plus fervents soutiens de Du Côté de chez Swann.
Précieuse dédicace qui fait écho à celle que Proust lui adressera dix ans plus tard sur le premier volume de La Recherche.

SOLD

Réf : 48167

Set an alert