Jacques MESRINE
Lettre d'amour autographe datée et signée de Jacques Mesrine écrite depuis la prison de Fleury-Mérogis et adressée à sa compagne Jeanne Schneider à propos du combat pour sa liberté provisoire : "Mais le plus important est que tu retrouves cette pute de liberté. Après ce sera aux avocates de jouer pour un régime plus souple... Je te parle comme si tu étais déjà libre...Que "veux-tu" j'y crois. [...] Je lutte et je lutterai toujours pour toi car je t'aime..."
Fleury-Mérogis 18 Octobre1976, 21x29,5m, une page recto verso.
Lettre autographe datée et signée de Jacques Mesrine, datée du lundi 18 Octobre1976, 67 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso adressée à son amour de l'époque, Jeanne Schneider, grâce à qui le manuscrit de l'Instinct de mort fut discrètement sorti de prison.Jacques Mesrine, alors incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, tient à rassurer son amour à qui il vient en aide grâce à ses avocates :
"C'est que je sens que cela va être bon et cela malgré que les avocates m'avaient déconseillé de le faire... tu sais que je fais de la prémonition (mais dans le bon sens). Je sais que ma lettre les fait réfléchir... cela j'en suis certain. C'est la première fois que j'interviens pour toi. Ca aussi a de l'importance..." et grâce à qui elle devrait recouvrer la liberté :
"Mais le plus important est que tu retrouves cette pute de liberté. Après ce sera aux avocates de jouer pour un régime plus souple... Je te parle comme si tu étais déjà libre...Que "veux-tu" j'y crois."Il a apprécié tout particulièrement la visite de l'infirmière de la prison de la Santé qui sera également leur témoin de mariage avec Jeanne Schneider et qu'il encense :
"... une énorme surprise ! tu ne devineras jamais qui est venu me voir ! Mon infirmière de la santé... oui ma puce... cette charmante dame aux cheveux blancs que tu avais vu au parloir à la santé et qui doit être notre témoin à notre mariage [...] C'est une femme exceptionnelle, ancienne infirmière militaire et assez bien placée au ministère. Pendant mes 2 ans et demi à la santé je l'ai considérée comme une mère, cette femme est dévouée, que cela n'en est pas pensable. Malheur à celui qui toucherait un seul de ses cheveux."L'ennemi public N°1 en profite encore pour briser cette réputation de fauve sanguinaire qui lui colle à la peau :
"Si les journalistes savaient que toutes les infirmières entraient seules dans ma cellule et en toute confiance, on serait loin du "fauve" et de la prise d'otages à la Buffet. Les infirmières ont toujours été sacrées pour moi. Elles sont intouchables comme pas mal d'autres personnes, mais cela les pédés de journalistes l'ignorent ; car ils ne sont pas dans mes pensées et c'est regrettable parfois. "Jacques Mesrine le révolté se surprend à apprécier sa solitude carcérale :
"Sais-tu que je commence à me plaire ici... Quel calme tu sais manou, mon isolement je le supporte dans la mesure où j'ai la paix. En détention il n'est pas prouvé que je l'aurais. C'est de me réactions que j'aie peur... et la mentalité des prétendus truands est de plus en plus dégueulasse ! |...] dans mon isolement, il y a du bon et du mauvais... mais personnellement je ne veux pas me plaindre... car il n'y a pas de motif à le faire." et achève sa lettre par des considérations paternelles pour sa fille peu assidue à l'école et pour laquelle il se fait du mouron :
"Je vais savoir si Sabrina a été régulièrement à ses cours... je fais le voeu que oui car si le cas contraire se présentait... pas de pitié cette fois-là... Mais que de souci peut représenter cette môme et quelle impuissance j'ai à la contrôler en étant ici !"Rare et très belle lettre de Jacques Mesrine débordant de révération pour la corporation des infirmières et de regrettable détestation pour celle des journalistes.
1 800 €
Réf : 85089
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