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Claude FARRERE Lettre autographe signée à son ami Pierre Louÿs à propos de ses succès féminins lui jouant parfois des tours : "M.M. possède à peu près vingt lettre de moi... une au moins dont je me souviens, et qui est une profession de sadisme. Je n'en dors plus.""

Claude FARRERE

Lettre autographe signée à son ami Pierre Louÿs à propos de ses succès féminins lui jouant parfois des tours : "M.M. possède à peu près vingt lettre de moi... une au moins dont je me souviens, et qui est une profession de sadisme. Je n'en dors plus.""

Grenade 1908, 20,5x27cm, huit pages sur deux doubles feuillets + une enveloppe.


Humorristique lettre autographe signée de Claude Farrère, alors en croisière en Méditerranée et postée depuis Hôtel Washington Irving de Grenade,  8 pages sur deux doubles feuillets, dans laquelle il évoque notamment ses exploits auprès de la gent féminine.
Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe.
Claude Farrère quittant Tanger pour Grenade via Gibraltar, lui narre avec humour sa toute dernière conquête féminine et sa rivalité avec un autre soupirant : "Hier matin comme le Cassini allait quitter Tanger - where I had a delicious flirtation with a young girl !! [...] Nous aperçumes un être humain sur la dunette..., lequel être humaion criait comme un cochon de lait pris, quant à la queue, dans une porte. C'était mon successeur... Supposez que ce brave homme eût eu de moins bons poumons : nous ne l'entendions pas..."
Il remercie Pierre Louÿs pour son dernier courrier auquel il s'empresse de donner suite: "J'ai cueilli votre lettre hier. Et vous voyez, je n'attends pas vingt-quatre pour vous répondre. Je constate en effet que dès qu'on est éloigné plus de quinze jours, toute causerie devient impossible. Jugez-en !!!" tout en clarifiant les choses à propos des trop nombreuses femmes qu'il a séduites au point que Pierre Louÿs ne s'y retrouve plus : "J'aurais juré sur ma vie que je vous avais narré par le menu mon aventure avec Mlle M. ; j'ai dû chercher une bonne heure dans mes souvenirs ce que pouvaient représenter les initiales CG !!! Voilà où nous en sommes. C'est affolant."
Mais Claude Farrère s'expose parfois aux risques de ses pléthoriques victoires sentimentales et vante ironiquement ses déboires : "M.M. possède à peu près vingt lettre de moi... une au moins dont je me souviens, et qui est une profession de sadisme. Je n'en dors plus. Fiez vous après ça au jolies personnes très flirt qui vous écrivent des horreurs délicates pour se procurer de la prose à publier posthumement !!!"
Il lui détaille aussi, de manière enjouée et épique, sa dernière soirée à bord du Cassini et les marques de sympathie qu'il a reçues : "Mon départ du Cassini a été la chose la plus parfaitement grotesque de la terre, et même des cinq océans... Toasts, effusions, agapes... R. m'informe solennellement que je suis "chaleureusement" proposé pour la croix par lui et l'amiral. Moi (qui le savais), stupéfaction classique et pénétrée. Là-dessus, la baleinière accoste, mes valises embarquent, je les suis... l'équipage dormait depuis deux heures théoriquement. Mais à peine la baleinière pousse-t-elle, hurlements sauvages, clameurs, vivats, hourrahs. Sans rien dire tous ces braves gens avaient attendu patiemment qu'il fût l'heure de crier. Naturellement je me suis mis à pleurer. Enfin l'idiotie totale."
Il achève cette missive en énumérant les villes andalouse qu'il visitera : "Je oars après demain pour Séville, ensuite Cordoue et Tolède..."


 

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Réf : 86215

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