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Jean COCTEAU Lettre autographe adressée à l'écrivain et journaliste Olivier Quéant s'émerveillant de la beauté des charmes de la Côte d'Azur et s'inquiétant de la perte du savoir-faire artisanal

Jean COCTEAU

Lettre autographe adressée à l'écrivain et journaliste Olivier Quéant s'émerveillant de la beauté des charmes de la Côte d'Azur et s'inquiétant de la perte du savoir-faire artisanal

Saint Jean-Cap-Ferrat 4 N ovembre 1958, 13,5x21cm, trois pages et demi sur deux feuillets.


Lettre autographe signée de Jean Cocteau, 52 lignes à l'encre bleue, à Olivier Quéant adressée depuis la villa Santo-Sospir de Saint Jean Cap-Ferrat qu'il a décorée.
Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli.
Jean Cocteau s'enthousiasme bucoliquement pour le lieu où il réside et travaille : "... chaque jour je travaille à flanc de colline dans une sorte de ferme exquise où ne fleurisse que les grains qui tombent d'ailleurs..." et s'extasie sur l'artisanat local : "... des artisans véritables..  travailler chez eux c'est le contraire de lire un journal. On aime voir ce miracle de l'équilibre entre le coeur et la main..."
Il informe Olivier Quéant de sa prochaine exposition : "J'expose le 15 (13 pour la première) 6, rue Bonaparte. je ne te demande pas de venir voir mes oeuvres mais leur besogne, ils le méritent." et lui explique également les causes esthétiques qu'il entend défendre désormais : "... nous menons la même croisade : celle de soutenir ces braves types qu'on dédaigne comme des aristocrates du milieu ouvrier. Le drame c'est que l'artiste qui tournait amoureusement un pied de fauteuil Louis 15 apporte la même application (mais froide) à forger la pièce d'une machine qui fabriquera le fauteuil." tout en déplorant que les traditions artisanales et la savoir-faire sombrent dans l'oubli : "... les jeunes refusent d'apprendre le métier, par exemple des femmes de soixante ans qui firent ce prodige : ma tapisserie de Judith et Holopherne... disaient : c'est la dernière ."
Il espère voir son ami Olivier Quéant bientôt : "Tu en verras une chez les Weill si tu me fais la grâce de venir et si le déluge parisien cesse et si tu ne dois pas atteindre la rue Bonaparte en arche ou gondole."




 

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